Spreads souverains : maintenir un biais acheteur

Les flux obligataires valident un scénario de sortie de récession en Zone Euro, qui bénéficie en premier lieu aux dettes les plus risquées.

L’aversion au risque souverain a donc diminué : l’exposition des finaux aux périphériques revenant à son plus haut niveau depuis mai dernier. La baisse des flux acheteurs de pays core est notable alors qu’on observe une certaine stabilité sur les émetteurs non-core.

De fait, le resserrement du spread italien à 10 ans correspond exactement à la remontée du taux allemand. L’Espagne fait mieux et se rapproche à moins de 15pdb du rendement du BTP à 10 ans. La bonne performance de ces deux marchés repose essentiellement sur le rebond cyclique mais également sur l’avancée des programmes d’émissions dans les deux pays, leur donnant une certaine flexibilité financière pour les mois à venir.

« Au cours du mois, nous avons relevé notre exposition au risque souverain. Nous avons profité du resserrement en surpondérant la dette espagnole à 2 ans et en augmentant notre exposition à la dette italienne sur toutes les maturités jusqu’à 10 ans. Sur les pays core, les lignes d’Autriche autour des maturités 10 ans ont été allégées au profit du DSL 5 ans (portage attrayant) d’autant que Fitch a récemment confirmé son rating AAA sur les Pays-Bas. Par ailleurs, la dette irlandaise reste préférée aux PGB portugais, dans l’attente d’un probable nouveau plan d’aide en faveur du Portugal » indique les stratèges obligataires de Natixis Asset Management.

Surperformance du crédit et des indexés

La remontée des taux sans risque a été amortie par les spreads de crédit. Les marchés du crédit affichent un resserrement compris entre 11 et 18pdb sur un mois suivant les signatures et les secteurs considérés. Les obligations sécurisées (-16pdb), portées notamment par la recherche de sécurité et la performance des papiers périphériques surperforment le marché unsecured dans son ensemble. En outre, les points morts dérivés des marchés indexés intègrent les divergences en matière de politique monétaire : l’OATi (+8pdb en août) et les linkers (+4pdb) surperforment nettement les TIPS américains (-2pdb).

Direction Gestion Taux Natixis AM , Août 2013

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Stratégie Révolution indicielle dans les Hedge funds

Une critique courante des modèles factoriels repose sur le fait qu’ils ne "répliquent que le bêta" - pas l’alpha pur que recherchent les allocataires. Cette critique est antérieure à l’appréciation des rotations factorielles. L’analyse d’Andrew Beer, dirigeant et co-fondateur de (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés