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Stratégie
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Les sanctions visant la Russie cherchent à isoler le pays du commerce international et de la finance mondiale. En rétorsion, la Russie devrait réduire ses exportations de plusieurs matières premières, surtout énergétiques et agricoles...
En Europe, les banques, les compagnies aériennes et de cargo aérien et l’agro-alimentaire sont les secteurs les plus à risque suite à la crise géopolitique. Les producteurs d’énergie, les services publics, les ressources de base, le transport maritime sont susceptibles d’être moins impactés par la crise
QUELLES SONT LES PRINCIPALES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE ?
L’UE a banni les médias d’état russes d’émission sur son sol, l’espace aérien européen est fermé à tous les avions russes, un embargo a été imposé sur certains produits technologiques, les actifs des oligarques russes détenus à l’étranger (60% de leurs fortunes seraient hors des frontières russes) ont été saisis et consignés. Deux mesures sont particulièrement importantes :
La Russie est ainsi de plus en plus isolée sur le plan commercial et financier, de ce fait son économie devrait subir un effet dépressif de ces sanctions.
QUEL IMPACT SUR LES MATIERES PREMIERES ?
Moscou a pris des contre-mesures en interdisant le survol de son territoire par les sociétés aériennes européennes et en réduisant ses exportations de matières premières. Vu le faible poids économique mondial de la Russie (1.5% de l’économie mondiale), les matières premières sont une de ses seules armes économiques. La Russie représente 40 % des importations européennes de gaz et 25% de ses importations de pétrole ; elle est également exportatrice d’autres matières premières telles que les engrais azotés, le palladium, le cuivre, le nickel, la potasse et l’aluminium. L’Ukraine et la Russie sont aussi de gros exportateurs de céréales, par exemple 29% du blé mondial.
De ce fait, le cours du Brent a progressé de +9% depuis mercredi 23 (avant l’invasion), le gaz naturel européen de +19%, le palladium de +9%, le cuivre de +1%, le blé de +11%, le maïs de +5%.
QUELLE A ÉTÉ LA RÉACTION DES MARCHÉS RUSSES ?
Le marché actions russes et le rouble ont connu des chutes massives en début de semaine et le prix des obligations des émetteurs russes a chuté considérablement suite à un assèchement de la liquidité, ne laissant nulle autre alternative aux investisseurs que de conserver les positions pour le moment. Pour les obligations, les banques étatiques (VEB, VTB, Sovcombank, Sberbank) se retrouvent dans l’incapacité d’émettre depuis les marchés internationaux. La Banque Centrale de Russie a élevé son taux directeur de 9.5% à 20%.
Les mesures adoptées par la Banque Centrale de Russie et le ministère des finances russe pour freiner la dévaluation du rouble sont l’obligation pour les sociétés exportatrices (sanctionnées ou non) de convertir en rouble 80% des rentrées en devises majeures, et un contrôle des capitaux visant à empêcher la sortie de ces devises du pays. Cet ensemble de mesures peut en théorie entraver le service de la dette même si nous pouvons nous attendre à ce que le paiement des coupons et le remboursement des obligations soient facilités par les autorités.
QUELS SONT LES SECTEURS EUROPEENS LES PLUS à risque suite à la crise géopolitique ?
Les banques, les compagnies aériennes et l’agro-alimentaire sont les secteurs les plus à risque :
QUELS SONT LES SECTEURS LES MOINS EXPOSES ?
Les producteurs d’énergie, les services publics, les ressources de base, le transport maritime sont susceptibles d’être les moins impactés par la crise.
Next Finance , Mars 2022
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