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Stratégie
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L’appréhension de l’allocation en titres indexés sur l’inflation diffère sensiblement entre les portefeuilles d’assurance Vie et non Vie quant à la nature des engagements et au mode de partage des rendements financiers.
La première différence réside dans le type de passif : si les engagements de
l’assureur en Vie consistent à assurer une rente à l’assuré en cas de décès ou de
survie, il s’agit en assurance Non Vie de couvrir des risques de type événementiels
(accidents, catastrophes, etc…). Dans le premier cas, le niveau d’inflation impacte
directement - via les niveaux de taux - la valorisation des flux d’engagement au
passif et met en risque la compétitivité du rendement servi, voire la capacité de
l’assureur à servir un taux minimum garanti. Dans le deuxième cas, en revanche,
l’inflation ne représente qu’un risque au passif lié à la hausse du coût des sinistres,
hausse, du reste compensable par l’augmentation des primes payées par l’assuré.
La seconde différence se situe à l’actif dans le mode de partage des revenus
financiers : en assurance Vie, le rendement de l’actif est principalement servi à
l’assuré qui porte d’ailleurs une grande partie du risque. Ce n’est pas le cas en
assurance Non Vie, il ne s’agit pas d’assurer une rente mais de couvrir des
événements précis, l’assureur porte intégralement les risques à l’actif dont une
dégradation de la valeur impacte intégralement ses résultats et son bilan.
Or, les titres indexés inflation sont très corrélés aux actifs risqués et particulièrement
aux marchés actions avec une volatilité plus importante que les obligations à taux
fixe, ce qui doit être évidemment pris en compte dans une allocation, surtout en Non
Vie où l’impact au bilan est direct.
Le positionnement en indexées inflation ne répond donc pas aux mêmes objectifs
selon le type d’assurance : en Vie, une allocation inflation est effectuée dans une
logique de « variabilisation » de l’actif qui vise à couvrir l’actif contre une remontée
des taux, en complément de couvertures sur d’autres indexations (CMS, Euribor via
swaps où titres) afin de limiter le risque de décorrélation à court terme entre niveau
d’inflation et niveau de taux.
Le niveau de ces couvertures est issu des modélisations Actif/Passif.
En Non Vie, une couverture par des titres indexés sur l’inflation ne peut se justifier que par la limitation du report de la hausse des coûts des sinistres sur le niveau des primes. L’objectif commercial du maintien d’une politique de prix agressive parait bien secondaire au regard du coût potentiel d’une exposition significative aux titres indexés sur l’inflation !
Groupama-AM , Janvier 2013
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