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L’expression fonds de couverture est communément utilisée pour décrire un fonds de placement non conventionnel, c’est-à-dire un fonds dont la stratégie n’est pas d’investir à long terme dans des obligations, des actions et des marchés monétaires...
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Un fonds de couverture, c’est quoi ?
L’expression fonds de couverture est communément utilisée pour décrire un fonds de placement non conventionnel, c’est-à-dire un fonds dont la stratégie ou son ensemble de stratégies n’est pas d’investir à long terme dans des obligations, des actions (fonds communs de placement) et des marchés monétaires (fonds de placement en instruments du marché monétaire). Parmi ces stratégies alternatives on retrouve :
• Couverture en vendant à découvert - la vente de titres que l’on ne possède pas en comptant les acheter à une date ultérieure à un prix inférieur dans l’espoir d’une baisse de leur prix.
• Utilisation de l’arbitrage - chercher à exploiter des inefficacités dans l’établissement des prix entre des titres apparentés.
• Transactions d’options ou de dérivés - contrats dont les valeurs sont basées sur le rendement d’un actif financier, d’un indice ou d’un autre investissement.
• Utilisation de l’endettement - emprunter pour essayer d’améliorer le rendement.
• Investissement dans des titres sous-évalués qui ont perdu la cote ou sont méconnus (dette ou action)
• Tentative de tirer profit de l’écart entre le cours actuel à la bourse et le prix d’achat ultime dans des situations influencées par des événements tels que des fusions ou des prises de contrôle hostiles.
Comment un fonds de couverture se couvre-t-il contre les risques ?
Certains fonds appelés fonds de couverture ne se couvrent pas vraiment contre les risques. Parce que le terme est utilisé pour une large gamme de fonds alternatifs, il inclut aussi des fonds dont les stratégies présentent des risques élevés sans couverture contre les risques de perte. Une macrostratégie globale, par exemple, peut spéculer sur des changements des politiques économiques de pays ayant un impact sur les taux d’intérêt, ce qui a un impact sur tous les instruments financiers, tout en utilisant beaucoup d’endettement. Les profits peuvent être élevés, et les pertes aussi, car les investissements directionnels à effet d’endettement (qui ne sont pas couverts) tendent à avoir l’impact le plus élevé sur le rendement.
La plupart des fonds de couverture cherchent cependant à se couvrir contre les risques d’une façon ou d’une autre en faisant de l’uniformité et la stabilité du rendement, plutôt que son ampleur, leur priorité clé. (En fait, moins de 5 pour cent des fonds de couverture sont des macrofonds globaux.) Les stratégies basées sur les événements, comme l’investissement dans des situations sinistrées ou spéciales, réduisent par exemple les risques en étant sans corrélation avec les marchés. Ces fonds peuvent acheter des obligations payant des intérêts ou des créances d’une compagnie soumise à une réorganisation, à une faillite ou à une autre forme de restructuration, en comptant sur des événements particuliers à cette compagnie plutôt que sur des tendances globales plus aléatoires pour influer sur leur investissement. Par conséquent, ils sont généralement en mesure d’offrir des rendements uniformes avec des risques de perte plus faibles. Les fonds capitaux à court/long terme, tout en dépendant de la direction des marchés, couvrent une partie de ces risques de marché grâce à des positions à court terme qui génèrent des profits lors d’une baisse des marchés pour contrebalancer les pertes créées par les positions à long terme. Les fonds capitaux neutres aux marchés qui investissent en parties égales dans des portefeuilles d’actions à long et à court termes, en général dans les mêmes secteurs du marché, n’ont pas de corrélation avec mouvements du marché.
Un véritable fonds de couverture est donc un véhicule d’investissement dont la priorité clé est de minimiser les risques d’investissement en tentant d’offrir des profits en toute circonstance.
Les fonds de couverture varient donc considérablement par leurs stratégies de couverture et la gamme de risques/gains ?
Absolument ! Les styles de plusieurs fonds de couverture sont aussi différents les uns des autres que les membres du règne animal. Tout comme les éléphants, les crocodiles et les lapins sont très différents, il en est de même des macrofonds globaux, des fonds d’arbitrage d’obligations convertibles et des fonds capitaux à long/court terme.
Les différentes stratégies des fonds de couverture varient énormément en termes de :
• Rendements des investissements
• Volatilité
• Risque
Certains fonds de couverture, qui n’ont pas de corrélation avec les marchés d’actions, sont capables d’offrir des rendements uniformes avec des risques extrêmement faibles de perte, tandis que d’autres peuvent être au moins aussi volatiles que des fonds communs (sociétés d’investissement à capital variable).
Quelle est la différence entre un fonds de couverture et un fonds commun ?
Il y a cinq distinctions clés :
1. Les fonds communs sont mesurés en fonction de leur performance relative, c’est-à-dire leur performance est comparée à un indice comme le S&P 500 ou à d’autres fonds communs dans leur secteur. Les fonds de couverture sont supposés offrir des rendements absolus ; ils tentent de faire des profits en toute circonstance, même lorsque les indices relatifs sont à la baisse.
2. Les fonds communs sont fortement réglementés, limitant l’utilisation de la vente à découvert et de dérivatifs. Ces règlements agissent comme des menottes, en rendant difficile pour ces fonds d’être plus performants que le marché ou de protéger leurs actifs lors d’une baisse. Les fonds de couverture, d’un autre côté, ne sont pas réglementés et donc pas limités ; ils permettent la vente à découvert et d’autres stratégies conçues pour en accélérer la performance ou en réduire la volatilité. Une limitation officieuse est cependant généralement imposée à tous les gestionnaires de fonds de couverture par les investisseurs professionnels qui comprennent les différentes stratégies et qui, typiquement, investissent dans un fonds particulier en raison de l’expertise du gestionnaire dans une stratégie particulière de placement. Ces investisseurs exigent du fonds de couverture qu’il reste dans les limites de son domaine de spécialisation et de compétence, et ils comptent sur ce fait. Une des caractéristiques déterminantes des fonds de couverture est donc qu’ils tendent à être spécialisés, à opérer dans une niche, une spécialité ou une industrie données qui exigent un expertise particulière.
3. Les fonds communs rémunèrent en général leurs gestionnaires en fonction d’un pourcentage des actifs qu’ils gèrent. Les fonds de couverture rémunèrent toujours leurs gestionnaires avec des honoraires calculés en fonction de la performance ainsi qu’avec des honoraires fixes. L’investissement pour de rendements absolus est plus difficile que la simple recherche de rendements relatifs et exige des aptitudes, des connaissances et des talents plus importants. Il n’est pas surprenant que les honoraires calculés en fonction de la performance tendent à attirer les gestionnaires de placement les plus doués vers l’industrie des fonds de couverture.
4. Les fonds communs ne sont pas en mesure de protéger efficacement les portefeuilles contre les marchés en baisse si ce n’est en allant vers des avoirs liquides ou en vendant à découvert un montant limité d’indices futurs d’actions. Les fonds de couverture, d’un autre côté, sont souvent capables de se protéger des marchés en baisse en utilisant diverses stratégies de couverture. Les stratégies utilisées varient bien sûr considérablement en fonction du style et du type d’investissement du fonds de couverture. Mais, grâce à ces stratégies de couverture, certains types de fonds de couverture sont capables de générer des profits même avec des marchés en baisse.
5. La performance future des fonds communs dépend de la direction des marchés des actions. Elle peut être comparée à un bouchon au milieu de l’océan : le bouchon montera et descendra avec les vagues. La performance future de nombreuses stratégies de fonds de couverture tend à être fortement prévisible et à ne pas dépendre de la direction des marchés des actions. Elle peut être comparée à un sous-marin navigant en ligne droite sous la surface à l’abri de l’effet des vagues.
magnum.com , Octobre 2006
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