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Mario Draghi tempère les attentes des investisseurs quant à l’expansion du bilan de la BCE

La BCE vient de préciser le calendrier de son programme de rachats d’actifs, sans en dévoiler le volume. Mario Draghi semble vouloir temporiser et souhaite évaluer les résultats du T-LTRO et des achats d’ABS, avant d’intensifier les mesures d’assouplissement quantitatif.

La BCE vient de préciser le calendrier de son programme de rachats d’actifs, sans en dévoiler le volume. Mario Draghi semble vouloir temporiser et souhaite évaluer les résultats du T-LTRO et des achats d’ABS, avant d’intensifier les mesures d’assouplissement quantitatif. Au centre des attentes des investisseurs, la question de l’expansion du bilan de la banque centrale reste en suspens.

Emmanuel Petit, Directeur de la Gestion Obligataire chez Rothschild & Cie Gestion estime que « la BCE s’est montrée plus frileuse par rapport à ses deux réunions précédentes ».

Mario Draghi a simplement précisé que les programmes de rachats d’actifs de la BCE s’étaleront sur au moins deux ans : les achats d’actifs titrisés (ABS - Asset Backed Securities) débuteront d’ici la fin d’année, tandis que les achats d’obligations sécurisées seront lancés dès ce mois-ci.

« Les investisseurs sont quelque peu déçus. Ils anticipaient un objectif de 1 000 milliards d’euros d’actifs au bilan de la BCE. Aucun signe en ce sens n’a été adressé par la BCE. Mario Draghi a préféré s’affranchir de ces anticipations pour recentrer l’attention sur les objectifs d’inflation ».

La capacité de la BCE à influencer significativement le taux d’inflation reste incertaine. « Le but de la BCE est de sortir durablement la zone euro de la spirale désinflationniste. Or, l’inflation implicite demeure à un point bas. L’inflation à 5 ans dans 5 ans reste figée dans une fourchette encore trop faible, autour de 1,9% en zone euro. Jusqu’ici les efforts de la BCE n’ont pas permis d’empêcher l’érosion de l’inflation anticipée, même au sein de pays comme l’Allemagne ».

Parmi les freins à l’inflation, le chômage est un facteur de premier plan.

« Le taux de chômage élevé continue de peser sur l’indice des prix à la consommation. On constate une corrélation sensible entre le regain du taux de chômage en zone euro depuis 2012 et la baisse du CPI ». Néanmoins, certaines composantes qui ont pesé sur l’inflation récemment, comme les prix alimentaires ou énergétiques, pourraient jouer positivement dans les mois à venir.

Les nouvelles annonces de la BCE devraient inviter les investisseurs à la prudence. « A court-moyen terme, le marché obligataire va probablement entrer dans une phase d’attente. La BCE est en position de ‘wait & see’, ce qui diffère l’appréciation des primes de risque obligataires. Les investisseurs vont attendre d’avoir davantage d’indications macroéconomiques et monétaires, en particulier sur l’élargissement du quantitative easing à d’autres actifs obligataires que les ABS, avant d’exposer leur portefeuille » conclut-il.

Next Finance , Octobre 2014

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