Les actions restent attrayantes malgré la baisse

La forte baisse des actions en octobre offre un bon point d’entrée sur le marché. Michael Strobaek et José Antonio Blanco du Credit Suisse en expliquent les raisons.

Le mois d’octobre est souvent très volatil et s’est caractérisé cette année par une baisse prononcée des marchés des actions. Michael, s’agit-il d’un simple fléchissement ou d’un changement de direction ?

Michael Strobaek : Nous estimons que la baisse des cours s’accompagne d’une création de valeur. Notre opinion fondamentale positive à moyen terme concernant l’économie mondiale, avec une meilleure situation aux Etats-Unis que dans la zone euro, reste globalement inchangée. Alors que le redressement des bénéfices se poursuit et que les rendements obligataires demeurent très faibles, les actions apparaissent comme étant de plus en plus attrayantes. Cependant, la forte baisse des cours a engendré des tendances techniques laissant penser qu’il faudra sans doute un certain temps avant que nous assistions à un redressement convaincant suite à cette correction.

Si l’on considère les titres à revenu fixe, les rendements obligataires atteignent des niveaux très bas et les taux des bons du Trésor américain à dix ans sont tombés en-dessous de 2% récemment. Quel positionnement les investisseurs devraient-ils adopter ?

Michael Strobaek : Par rapport à ces niveaux très bas, un rebond des rendements des emprunts d’Etat semble probable. Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans pourrait aisément remonter dans une fourchette de 2,3 à 2,5% à supposer que les données économiques restent solides et que les anticipations d’une hausse des taux de la Fed redeviennent d’actualité. Pour autant, compte tenu de la volatilité des conditions actuelles, nous éviterions d’adopter des positions courtes en titres à revenu fixe.

José, cette évaluation des marchés, des classes d’actifs et des stratégies de placement constitue également le fondement des solutions de mandats. Quel est l’élément le plus important de votre point de vue ?

José Antonio Blanco : Deux tâches importantes s’imposent sur la base de ces analyses : d’une part, établir une allocation d’actifs tactique avec un potentiel, une durée et des points de sortie clairement définis. D’autre part, assurer la mise en œuvre rigoureuse de ces consignes dans la construction du portefeuille. Il est important d’effectuer ces deux tâches de façon intégrée pour faire en sorte que les portefeuilles soient toujours en adéquation avec les stratégies individuelles que nous gérons pour le compte de nos clients, même en période de turbulences sur les marchés.

Certains clients préfèrent prendre leurs propres décisions de placement. En quoi ces derniers peuvent-ils bénéficier de votre savoir-faire ?

José Antonio Blanco : Bien entendu, nous nous préoccupons également des besoins de ces clients. Les portefeuilles modèles développés dans le cadre de notre processus de placement s’adressent également aux clients que nous conseillons. Ceux-ci peuvent s’entretenir à tout moment avec leurs conseillers pour établir dans quelle mesure leurs portefeuilles individuels s’accordent avec nos recommandations. Si des différences apparaissent, ils peuvent alors discuter des éventuels ajustements à effectuer.

Michael, l’innovation permanente est essentielle face à la concurrence, afin d’offrir les meilleures solutions à la clientèle. Quelles sont les priorités que vous vous fixez dans le cadre des mandats destinés aux clients privés ?

Michael Strobaek : Le service et la communication sont particulièrement importants pour les clients existants. S’agissant des nouveaux clients, nous associons standardisation et flexibilisation. En premier lieu, les clients peuvent sélectionner leurs solutions préférées à partir d’une gamme d’offres exhaustive. En second lieu, ils peuvent individualiser ces solutions au moyen de consignes particulières telles que l’utilisation de monnaies de références déterminées, des manières spécifiques de mettre les solutions en œuvre ou l’inclusion de types d’actifs précis tels que des placements alternatifs.

Next Finance , Novembre 2014

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