Les actions à faible volatilité sont efficaces sur les marchés émergents !

Les actions des pays émergents ont un profil de risque supérieur à celui des pays développés et elles sont soumises à une importante volatilité qui, pour le moment, devrait persister. Comment appréhender cette volatilité ?

Ce n’est pas un secret. Les marchés financiers des pays émergents offrent aujourd’hui de nombreuses opportunités d’investissements en actions. Ces Etats connaissent une croissance supérieure aux pays développés en raison de grandes tendances structurelles à long terme : l’urbanisation, l’émergence d’une classe moyenne grande consommatrice, la hausse de la demande domestique et extérieure en marchandises locales… Cependant, les actions des pays émergents ont un profil de risque supérieur à celui des pays développés et elles sont soumises à une importante volatilité qui, pour le moment, devrait persister.

La volatilité est en quelque sorte devenue la « nouvelle normalité » depuis la récession de 2008. Et dans ce nouvel environnement, les investisseurs doivent tenir compte des niveaux de croissances économiques plus faibles, des problèmes de réduction de la dette, des faibles taux d’intérêt et des tendances erratiques des marchés. Les cours des actions des marchés émergents fluctuent davantage que ceux des marchés développés.

Risques vs. Récompenses

Comment appréhender cette volatilité et donc le risque lié à tous les marchés d’actions ? Il existe des théories bien connues, comme le modèle d’évaluation des actifs financiers ou les hypothèses d’efficience du marché, qui considèrent le risque comme un élément positif. Elles affirment qu’un risque systématiquement plus fort est compensé par des rendements plus élevés. On peut se demander où se fait la connexion ? Dans quel autre domaine pourrait-on voir le risque récompensé ? Certainement pas dans le jeu. Au casino, par exemple, ce n’est pas en prenant davantage de risque que les gains sont plus élevés. Au final, la maison est toujours gagnante…

Robeco n’a pas la même vision du risque et la société de gestion remet en cause cette théorie conventionnelle du risque récompensé.

Elle impliquerait qu’avec des actions peu volatiles, les rendements soient moins élevés. Or, selon le gérant Pim van Vliet, il est possible d’investir dans des actions à faible volatilité et de saisir la prime, c’est-à-dire la récompense offerte en contrepartie du risque, tout en diminuant le potentiel de perte en cas de baisse des marchés. Nous appelons cette pratique « l’effet de volatilité ». Elle repose sur le principe qu’à long terme les actions à faible volatilité peuvent enregistrer dans le temps de meilleurs rendements que les titres plus risqués.

Cette théorie est étayée par plus de trente ans de recherches sur les marchés financiers. En 2007, Pim Van Vliet et son co-auteur David Blitz, directeur de la recherche quantitative chez Robeco, ont publié une étude qui a non seulement confirmé ce principe mais a également démontré l’existence d’un effet de volatilité sur les marchés américains, européens et japonais. Plus récemment, ils ont constaté que cet effet s’était renforcé dans le temps et qu’il apparaissait surtout dans des segments importants et liquides du marché. Ces recherches ont alors inspiré la stratégie “Conservative” de Robeco qui fête ses 5 ans d’existence à travers le fonds Robeco European Conservative Equities et qui compte aujourd’hui plus de 2 milliards d’euros d’encours gérés.

Limiter les pertes pour sortir gagnant

La stratégie “Conservative” est fondée sur le principe d’effet cumulé : en perdant moins dans les phases de baisse, le chemin à parcourir pour bénéficier de la reprise est moins long, même si nous acceptons en contrepartie de moins participer aux phases de hausse.

Si un nombre croissant de gérants a commencé à exploiter cet effet, Robeco est actuellement un des seuls à l’appliquer sur les marchés émergents, dans le fonds Robeco Emerging Conservative Equities.

Le fonds est geré selon des règles précises et les actions sont sélectionnées pour deux raisons : tout d’abord parce qu’elles permettent de réduire le risque, ensuite parce qu’elles offrent un rendement comparable à celui d’actions des marchés émergents. Ces actions ont donc une volatilité, un béta et un risque de défaut plus faibles. Pourtant elles ont un réel potentiel de hausse pour la société de gestion.
Depuis sa création en février 2011, le fonds a obtenu des résultats prometteurs. Sur un an, à fin août 2012, la part institutionnelle du fonds Robeco Emerging Conservative Equities a généré un rendement net cumulé de 21.08% en euros avec une volatilité de 11.32% contre 7.60% de rendement et 19.51% de volatilité pour l’indice MSCI Emerging Markets sur la même période [1].

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Performances nettes cumulées du fonds Robeco Emerging Conservative Equities depuis la création

Comme l’illustre le graphique ci-dessus, lorsque les marchés émergents ont connu une hausse raisonnable, comme en février ou juin 2012 par exemple, le fonds a suivi la tendance. En phases de baisse, il est resté légèrement positif ou les pertes ont été limitées par rapport à celles de l’indice. Enfin, en octobre 2011 et janvier 2012, les deux seuls mois durant lesquels le marché a vécu une croissance exceptionnelle, de 9% à 10%, même si le fonds a profité de cette hausse, il est resté à la traîne par rapport à l’indice. Au cumul, la stratégie a été payante.

Même si on peut considérer qu’un an est une période très courte pour évaluer la pertinence d’une stratégie, les résultats obtenus montrent que la stratégie « Conservative » a tendance à réduire le risque de perte en capital. Cette méthode est donc à suivre de près…

Next Finance , Novembre 2012

Notes

[1] L’indice MSCI Emerging Market est retenu ici à titre indicatif.

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