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Le sell-off sur les valeurs info tech

Bien que les principaux indices boursiers mondiaux aient peu bougé, les valeurs technologiques à très forte croissance ont été très violemment attaquées, le Nasdaq subissant le 7 avril trois séances consécutives de baisse, sa plus forte chute en pourcentage sur 3 jours depuis novembre 2011.

Les titres les plus affectés ont été les valeurs infotech et les sociétés biotech. Le "sell-off" sur les valeurs infotech d’hyper croissance est à la fois très violent et concentré. Ainsi depuis le 5 mars, Netflix, Facebook, Salesforce.com et Amazon.com ont corrigé respectivement de 28%, 18%, 17% et 16%. L’indice Nasdaq Internet a baissé de 17% depuis son plus haut du 7 mars. La baisse s’accentue si l’on regarde les sociétés à la capitalisation boursière plus faible. Ainsi (depuis le 5 mars), Splunk et Workday, deux sociétés technologiques d’hyper-croissance au poids boursier inférieur à 15 milliards de dollars, ont perdu respectivement 37% et 33%. Aussi impressionnantes que soient ces corrections, elles sont à mettre en perspective vis-à-vis des hausses de ces deux dernières années.

Quels sont les catalyseurs ? Les fondamentaux ? Les résultats du 4è trimestre 2013 étaient excellents pour toutes ces sociétés. Les facteurs macro ? Les indicateurs avancés récents indiquent une économie mondiale en amélioration. Les facteurs de risques globaux ? La crise ukrainienne et la transition de modèle économique en Chine sont déjà bien identifiées. Les devises émergentes retrouvent des couleurs.

Les marchés actions sont relativement chers comparés au passé récent mais les flux, en 2014, se sont plutôt portés sur les valeurs défensives alors que les investisseurs privilégiaient des dividendes élevés.

Restent donc deux raisons possibles : (i) la confirmation du plein déclenchement du "tapering" par la FED conjuguée à une remontée des taux d’intérêts aux Etats Unis plus rapide qu’attendue, (ii) la lassitude des investisseurs envers les sociétés qui privilégient la croissance sur la profitabilité, puis réalisent des émissions secondaires dilutives pour les actionnaires.

Nous sommes convaincus que de telles périodes de volatilité extrême constituent de belles opportunités pour constituer ou renforcer des positions.

C’est ce que nous avons fait dans la première jambe de la correction fin mars. La seconde jambe, début avril, fut bien plus sévère encore. Nous prévoyons de continuer à investir en fonction des opportunités, des valorisations et des corrections.

La saison des résultats et prévisions des sociétés qui s’ouvre et la façon dont ils seront reçus par les investisseurs devraient être, plus que jamais, un très bon indicateur du sentiment de marché.

Nous vivons une période d’innovation extrême, générée par un grand nombre de sociétés disruptives conquérantes.

Ces sociétés d’hyper-croissance infotech bousculent un segment particulier de l’industrie IT ou bien écrivent une page de l’économie numérique (voyage, e-commerce, immobilier, medias etc). Ces sociétés ont de véritables clients, des business models éprouvés, souvent un management étonnamment solide et, pour certaines d’entre elles, une bonne rentabilité. Elle croissent aussi vite qu’elles peuvent, avec une progression des ventes entre 30% et 70%, et peuvent soutenir ce rythme durant de nombreuses années.

Benoît Flamant , Avril 2014

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