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Le recours à la planche à billets : un remède efficace pour la Grande Bretagne ?

En risquant de relancer l’inflation, la politique de « Quantitative Easing », offre surtout la possibilité de déprécier la valeur de la dette à rembourser dans les années futures

Une décennie vient de s’achever sur un ralentissement économique sans précédent depuis la crise des années 30. Une nouvelle décennie de la dette, en particulier celle des Etats, s’ouvre sans doute aujourd’hui.

Avec les nombreuses faillites bancaires et la disparition de nombreuses entreprises frappées de plein fouet par la crise économique, les Etat ont souvent joué le rôle de pompier de service. La Grande Bretagne, caractérisée par le poids important de ses services financiers dans son produit intérieur brut, a peut être été l’un des pays développés les plus atteint par la crise financière que nous venons de connaitre.

Pour sauver son économie, l’Etat britannique, avec le soutien de la Banque Centrale d’Angleterre a soutenu à bout de bras une économie à bout de souffle et exsangue. Et tout cela avec de l’argent que le pays ne possède pas, notamment en mettant en place un programme de « Quantitative Easing Programme"

En quoi consiste exactement un tel programme ?

Il s’agit tout simplement du recours à la planche à billets, introduit en début d’année 2009 par la Banque centrale d’Angleterre (BoE) dans le cadre des mesures de sauvetage de l’économie face à la crise. L’an dernier, les montants injectés se sont élevés à 200 milliards de livres, investi pour l’essentiel en titres gouvernementaux. En ce début d’année, selon un récent article du « Daily mail », une nouvelle injection de 25 milliards se profilerait.

Jusqu’à présent, ce programme peut être être qualifié de relatif succès : les experts estiment que l’impact à la baisse sur les taux d’intérêt des obligations d’Etat Britanniques a été de l’ordre de 40 points de base.

Mais, en risquant de relancer l’inflation, la politique de "Quantitative Easing", offre surtout la possibilité de déprécier la valeur de la dette à rembourser dans les années futures. D’ailleurs, une récente étude publiée par deux économistes Américains (Joshua Aizenman et Nancy Marion) montrerait qu’un taux d’inflation de 6% sur 4 ans réduirait le ratio dette publique/produit intérieur brut par environ 20% !

Ne perdons toutefois pas de vue, les possibles effets néfastes d’une flambée de l’inflation pour l’économie Britannique, comme par exemple, la baisse du pouvoir d’achat des ménages ou bien la perte de confiance dans la monnaie. Dans ce cas, les conclusions des effets du programme de « Quantitative Easing" pourrait, au final, se révéler différentes !

RF , Janvier 2010

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