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Les fonds de dette privée offrent aux entreprises une solution alternative au financement bancaire et aux investisseurs une classe d’actifs présentant divers atouts. Parmi les nombreuses offres disponibles sur le marché, une approche ESG cohérente et proposée par des équipes...
Les fonds de dette privée offrent aux entreprises une solution alternative au financement bancaire et aux investisseurs une classe d’actifs présentant divers atouts. Parmi les nombreuses offres disponibles sur le marché, une approche ESG cohérente et proposée par des équipes expérimentées peut aujourd’hui faire la différence auprès d’une clientèle d’investisseurs en quête de fonds à impact. Au sein des entreprises financées, l’accent sur les enjeux sociaux revêt une importance particulière.
Le succès croissant des fonds de dette privée attire les investisseurs, séduits par des rendements jugés attractifs et des flux potentiellement réguliers. La classe d’actifs reste toutefois encore peu accessible aux investisseurs particuliers, compte tenu de la longue durée de ce support d’investissement et la liquidité limitée. Solution alternative estimée pertinente au crédit bancaire, la dette privée a pris son essor au lendemain de la crise de 2008-2009 alors que le phénomène de désintermédiation bancaire montait en puissance. Le cadre réglementaire plus restrictif imposé aux établissements financiers a en effet limité la capacité des banques à répondre aux besoins de financement des entreprises. Dans ce contexte, des acteurs non bancaires sont arrivés sur ce marché pour pourvoir à ces besoins. A cet égard, chaque crise macroéconomique (crise financière de 2008-2009, crise des dettes souveraines en 2011-2012, pandémie de Covid-19 en 2020-2021) a donné un coup d’accélérateur à cette classe d’actifs.
De leur côté, les investisseurs en quête de rendement se sont naturellement tournés vers ces produits potentiellement plus rémunérateurs que ceux proposés sur des marchés obligataires pénalisés par la faiblesse des taux proposés. La dette privée continue encore aujourd’hui de susciter l’intérêt des investisseurs institutionnels de long terme (assureurs, mutualistes etc…), démontrant la vigueur de ce mouvement de désintermédiation bancaire continu. A ce titre, les acteurs de la dette privée interviennent souvent sur des opérations de financement d’acquisition pour lesquelles les banques ne peuvent s’engager que de façon limitée. De même, les entreprises de type PME / ETI souhaitant par exemple financer leur croissance trouvant porte close au guichet des banques recourent ainsi à ce mode de financement désintermédié. Il est à noter que l’utilisation de financements de type dette privée relève aussi de la volonté pour certaines sociétés de diversifier leurs sources de financements.
Un vaste choix d’instruments
Il existe plusieurs produits de dette privée à destination des investisseurs. La dette senior, remboursée prioritairement en cas de difficultés de l’entreprise, peut ainsi prendre la forme de produits de type Euro PP (Euro Private Placement), un mode de financement apparu en 2012 en France. Souvent, dans le cadre d’un financement d’acquisition, une dette unitranche (une solution d’investissement simplifiée avec un seul produit combinant un risque senior et un risque junior et un seul taux) est mise en place. La dette unitranche s’est beaucoup développée au cours des dernières années. Il existe encore d’autres produits de dette privée comme la mezzanine, un instrument de dette intermédiaire présentant un risque entre celui de la dette senior et celui des fonds propres. En fonction de leurs besoins et de leurs possibilités, les entreprises recourent à l’un ou l’autre de ces instruments de dette privée, voire à plusieurs simultanément.
Dette privée et impact
A l’image de la trajectoire d’autres classes d’actifs, la démarche « d’impact » est en train de gagner l’investissement en dette privée. Le volet social est particulièrement propice à une telle approche : identifier un enjeu social dans une entreprise et contribuer à le régler, c’est aussi le rôle d’un investisseur responsable. Il s’agit de mettre l’accent sur ces enjeux en créant du lien avec les entreprises, en les aidant à structurer leur approche et améliorer les pratiques. Et grâce aux indicateurs disponibles, il est possible de mesurer les progrès accomplis sur les problématiques sociales identifiées.
Cette méthodologie ambitieuse est notamment celle employée par les fonds à impact classés article 9, selon la réglementation européenne SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). En conditionnant les objectifs d’une stratégie à l’atteinte de critères sociaux déterminés au préalable, certains gestionnaires d’actifs proposent d’ores et déjà une offre audacieuse.
Emmanuel Daull , Mai 2022
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