La France perd son triple A : Aucune réaction des marchés

La note de la France a été dégradée d’un cran par Standard & Poor’s, selon une source gouvernementale française. D’après cette même source, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Finlande ont été épargnés.

L’Espagne, l’Italie et le Portugal auraient eux, été dégradés de deux crans.

A la clôture des marchés, le Bund restait scotché à 140, avec un plus bas à 138.73 et un plus haut à 140.23, soit une variation de près de 0.05% de taux, très loin de l’amplitude de 0.30% atteinte lors de la dégradation de la note américaine.

Le taux à 10 ans français est resté proche de 3.08% et le CAC40 a clôturé en baisse de -0.11%, rien de bien dramatique en somme. L’annonce semble bel et bien avoir déjà été intégrée dans les cours.

En cette fin de journée, le CDS 5 ans français était pricé en légère baisse à 205 bps et le CDS 10 à 224.450 bps. Les spreads de la France face à l’Allemagne restaient stables.

Il faudra néanmoins attendre les adjudications françaises prévues lundi pour valider cette thèse et scruter la réaction des investisseurs. L’AFT devrait adjuger entre 7,4 et 8,7 milliards d’euros de BTF ce lundi. Une autre inconnue sera le maintien ou non de la note de l’EFSF.

« Ce qui inquiète les marchés c’est la situation de la Grèce », indique un banquier parisien. « En comparaison avec l’Allemagne, la France souffre c’est vrai ! Mais la France emprunte elle-même à des taux historiquement bas, sur une émission à court terme, on a vu des taux négatifs sur du papier français. Même si le spread avec l’Allemagne a augmenté, la France emprunte à des taux plus bas que par le passé ce qui n’est absolument pas le cas de l’Espagne, de l’Italie ou du Portugal. »