L’attractivité des énergies vertes en question : comment continuer à profiter d’opportunités d’investissement ?

L’attrait de la transition énergétique pour les investisseurs est désormais bien établi. Ainsi, au cours de ces dernières années, l’essor des investissements dans les infrastructures d’énergies vertes a transformé cette classe d’actifs de niche en une catégorie large et polyvalente incluant un grand nombre d’acteurs.

Le marché des investissements dans les infrastructures a évolué et continuera d’évoluer dans la mesure où, en plus des moteurs structurels, la décarbonisation et la décentralisation de la production d’énergie, l’augmentation des prix de l’énergie et l’appel à une plus grande sécurité d’approvisionnement sont au centre des discussions. Afin d’exploiter ces nouvelles opportunités, les investisseurs ainsi que les fournisseurs doivent se développer de manière conséquente.

Flexibilité, diversification et discipline de « pricing »

Swiss Life Asset Managers a établi sa notoriété dans le secteur des investissements d’infrastructures depuis 2011. Elle a mis en place une stratégie visant à générer de la valeur ajoutée au service des investisseurs et de l’entreprise concernée, même dans un environnement de marché en mutation.

« En matière d’infrastructures sur le secteur des énergies vertes, nos enjeux s’articulent tout particulièrement autour de la diversification vers les segments de l’électricité, du chauffage, du refroidissement et de la mobilité, la participation à des plateformes disposant d’une réserve de développement et la capacité à développer nos propres projets. Il s’agit aussi d’assurer la mise en œuvre d’une discipline de valorisation à l’achat pour les nouveaux investissements, afin de garantir les rendements escomptés » affirme Dominik Meyer, dans l’équipe infrastructures de Swiss Life Asset Managers.

Par ailleurs, la flexibilité et la capacité à exploiter les débouchés sur de nouveaux marchés, ainsi que le développement de nouvelles compétences technologiques, sont essentiels. « D’un point de vue géographique, une restriction aux seuls pays d’Europe occidentale n’est plus utile. En effet, la flexibilité permettant d’investir dans les pays de l’OCDE hors Europe maintient un potentiel de rendement attractif pour les investisseurs à long terme » précise Dominik Meyer.

Les technologies au cœur de la chaîne de valeur de l’énergie verte

Swiss Life Asset Managers est convaincu que l’intérêt porté aux installations de production ou aux technologies traditionnelles doit être dépassé : il s’agit plutôt d’identifier les éléments au sein de la chaîne de valeur de l’énergie verte, qui d’une part présentent un potentiel de croissance et de rendement supérieur à la moyenne, et offrent d’autre part des risques maîtrisables et des avantages ESG supérieurs à la moyenne. Voici quelques exemples de technologies identifiées par l’équipe de gestion : les carburants de synthèse, l’énergie solaire thermique, les accumulateurs d’énergie :

  • Carburants de synthèse
    Le carburant renouvelable, fabriqué à partir de déchets gras comme l’huile de friture, est une solution idéale (transitoire) pour différents secteurs. Contrairement au transport automobile ou par (auto)bus, l’électrification du transport aérien, maritime ou routier n’est pas techniquement réalisable pour des raisons de poids et de distance. À cet égard, les carburants de synthèse offrent la possibilité de rendre ces secteurs « propres » en termes d’émissions. Ce segment ouvre la voie à un investissement proactif, étant donné que peu d’installations sont opérationnelles à l’heure actuelle, et à des possibilités de rendement intéressantes. Enfin, les carburants synthétiques constituent une technologie éprouvée et utilisable en pratique.
  • Energie solaire thermique
    L’énergie solaire thermique transforme la lumière du soleil en chaleur qui peut être stockée. Cela permet le fonctionnement d’une turbine à vapeur et donc la production d’électricité, même pendant la nuit ou dans de mauvaises conditions météorologiques. Contrairement aux énergies renouvelables traditionnelles telles que l’éolien ou l’énergie photovoltaïque, il n’est pas nécessaire d’augmenter simultanément la capacité de stockage et/ou le système électrique. En termes d’investissement, la réduction des besoins en matière de stockage et de réseaux électriques génère un avantage de coût systémique, qui augmente en conséquence le potentiel de rentabilité.
  • Accumulateurs d’énergie
    Les accumulateurs peuvent stocker l’excédent d’énergie solaire ou éolienne et l’écouler lorsque la production d’énergie renouvelable n’est pas disponible. Les centrales électriques de stockage sur batterie ont des temps de réglage et de démarrage courts pour les systèmes de production d’énergie, ce qui se combine parfaitement avec les schémas stochastiques de production éolienne et solaire. Il s’agit là d’un avantage important par rapport aux centrales à accumulation d’eau, par exemple, qui sont beaucoup plus résistantes en exploitation en raison des masses à déplacer. Du fait de leurs caractéristiques techniques, les centrales électriques à accumulation de batteries peuvent être utilisées sur différents marchés de l’énergie comme par exemple l’arbitrage sur le marché spot et les services de réseau pour l’électricité. Et en raison de leur rôle systémique dans le secteur de l’énergie, les accumulateurs sont encouragés en conséquence par le régulateur.

Next Finance , Mai 2022

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