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Jérôme Kerviel ne veut pas être le bouc émissaire de la société générale

Interrogé par l’AFP mardi 5 février, Jérôme Kerviel, le désormais trader le plus célèbre du monde est revenu pendant un quart d’heure sur l’affaire de la société générale.

Jérôme Kerviel refuse de jouer le rôle de « bouc émissaire » même s’il reconnaît sa responsabilité. Il s’exprimait lors d’une rencontre qui avait lieu au cabinet de son avocate, Me Elisabeth Meyer.

Jérôme Kerviel a expliqué que la dématérialisation faisait perdre la notion des montants engagés : "On perd la notion des montants quand on est engagé dans ce genre de métier. C’est dématérialisé. On se laisse un peu emporter", (les positions de Kerviel étaient supérieures à 50 milliards d’euros NDLR)

Présenté comme instable, Jérôme Kerviel précise qu’il n’est « ni suicidaire, ni dépressif », et qu’il n’a à aucun moment pensé à fuir. Il considère que dans la presse il y a beaucoup de déformations, et aurait quelques précisions à apporter, mais préfère les réserver aux juges qui s’occupent de son dossier.

Le trader de 31 ans a précisé qu’il n’avait pas eu d’ambitions personnelles, et que son seul objectif était de faire gagner de l’argent à la banque. Le parquet de Paris avait requis sa détention provisoire, une requête initialement refusée, mais dont le réexamen est prévu ce vendredi.

Après l’entretien, Jérôme Kerviel est reparti selon le journaliste de l’AFP qui l’a rencontré seul et à pied du cabinet de son avocate. Le trader le plus médiatique du monde n’est apparemment pas reconnu dans la rue, même si tout le monde connaît désormais son nom.

De son côté, « Le Canard Enchaîné » (6/02/08) affirme que Daniel Bouton doit son maintien à la tête de la Société Générale à Nicolas Sarkozy. Les propos de ce dernier suggérant que Daniel Bouton devait être limogé auraient fait changer d’avis aux membres du conseil d’administration qui devaient statuer sur son sort :

« Virer Bouton aurait donné l’impression que nous cédions à Sarko et qu’en quelque sorte la banque était renationalisée. Cela aurait été un très mauvais signe, notamment pour les dirigeants des banques américains JP Morgan et Morgan Stanley, qui garantissent les 5,5 milliards d’euros d’augmentation de capital de la Générale ».

L’administrateur, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, précisait aussi dans le Canard que le comité de trois administrateurs désigné déciderait seul de l’avenir de la banque. Ce qui signifie que les pouvoirs de Daniel Bouton sont pour le moins limités. Selon lui, ce comité de trois administrateurs va s’attacher à voir s’il « ne reste pas des cadavres dans le placard » et s’attaquer à un chantier que Daniel Bouton aurait toujours négligé, celui du contrôle des risques de marché de la société générale. »

Le Canard Enchaîne cite également un dirigeant d’une grosse société informatique qui affirme que Daniel Bouton ne s’est jamais intéressé aux systèmes de contrôle : « seule lui importe la rentabilité des opérations de marché. Il n’a jamais voulu investir suffisamment dans les outils de contrôle ». Et le même d’enfoncer le clou : « les logiciels de calcul des risques de la Générale sont sous-dimensionnés et n’arrivent pas à suivre l’augmentation du nombre des opérations ».

Next Finance , Février 2008

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