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Green bonds : le WWF appelle à la mise en place critères efficaces, crédibles et partagés pour une transition écologique plus rapide

Le WWF est convaincu du fort potentiel du marché des obligations vertes (green bonds) pour accélérer la transition écologique et énergétique grâce aux capitaux publics et privés qu’il permet de lever. Toutefois, ce nouveau marché manque à ce stade de critères et de référentiels solides.

Dans la plupart des cas, c’est l’émetteur lui-même qui définit ce qui est vert et ce qui ne l’est pas, sans garde-fous appropriés. Il existe donc un risque réel de « green washing » qui pourrait perturber le développement de ce marché naissant [1].

Des initiatives de normalisation multi-acteurs existent, notamment dans le cadre des « Green Bond Principles (GBP) » et de la « Climate Bonds Initiative (CBI) », mais un travail important reste à accomplir pour sécuriser le développement du marché des obligations vertes.

C’est la raison pour laquelle, à travers son rapport Les obligations vertes doivent tenir leur promesse, le WWF appelle à des normes fiables, crédibles, suffisamment précises et largement acceptées.

Seule une obligation pour laquelle l’émetteur peut démontrer des bénéfices environnementaux tangibles et mesurables, certifiés par un organisme indépendant devrait être considérée comme une « obligation verte ».

La dynamique des obligations vertes ou green bonds s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience des enjeux de la lutte contre le changement climatique et du financement de la transition énergétique et écologique. «  Le WWF salue d’ailleurs, l’intérêt marqué des investisseurs et des émetteurs publics et privés, notamment français, pour les obligations dites «  vertes ».

La France a en effet conforté sa position de leader en matière de finance verte lors de la dernière conférence environnementale lorsque le Président de la République a annoncé que la France allait développer le marché des ‘green bonds’ et que l’Etat pourrait porter lui-même un tel instrument financier dédié à la transition.

Sous réserve de présenter une véritable additionnalité, l’émission d’une « obligation verte souveraine » est intéressante car elle permettra de passer à une autre échelle et d’élargir la gamme de investissement verts disponibles  », explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

Cependant, si le marché des green bonds a connu une croissance de +50% depuis sa création en 2007, avec une forte croissance en 2014, son développement a légèrement ralenti en 2015 pour atteindre un niveau d’encours de 91 milliards de dollar en fin d’année, soit moins d’un pourcent des titres de créance négociés sur les marchés internationaux.

Les normes préconisées par ce nouveau rapport pourraient aider à structurer le marché émergent des obligations vertes et établir la confiance dont les investisseurs ont besoin pour amplifier son développement. C’est le message adressé par le WWF à l’ensemble des acteurs du marché quelques jours avant l’Assemblée Générale des Green Bonds Principles qui s’est tenu le 16 juin à Londres.

« Avec le bon niveau d’engagement et de collaboration entre les différentes parties prenantes, et sous la direction des initiatives existantes telles que « Green Bond Principles » et la « Climate Bonds Initiative », il devrait être possible de définir un ensemble de normes largement acceptées sur la base de référentiels scientifiques  » conclut Nicole Clucas, spécialiste de la Finance Responsable au WWF Royaume-Uni.

Next Finance , Juillet 2016

Voir en ligne : Les obligations vertes doivent tenir leurs promesses !

Notes

[1] Par exemple, une émission d’un émetteur privé français était très controversée : http://www.banktrack.org/show/pages... et http://www.engie.com/en/investors/f...

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