Dettes subordonnées financières : un segment à fort potentiel dans un environnement de taux bas

Selon François Lavier, analyste-gérant d’Objectif Crédit Fi et d’Objectif Capital Fi chez Lazard Frères Gestion, le plan d’achat d’actifs de la BCE va amener les investisseurs à rebalancer leurs portefeuilles vers des actifs plus risqués, comme les actions et le crédit financier - les dettes subordonnées et les cocos devraient bénéficier de ce mouvement - ou en devises autres que l’euro.

Les injections massives de liquidité de la BCE (près de 1500 Mds € attendus au travers des diff érentes TLTRO et du plan de QE) vont améliorer la stabilité financière en renforçant d’autant les excès de liquidité des banques en Europe.
Parallèlement, le plan d’achat d’actifs de la BCE va amener les investisseurs à rebalancer leurs portefeuilles vers des actifs plus risqués, comme les actions et le crédit financier - les dettes subordonnées et les cocos devraient bénéficier de ce mouvement - ou en devises autres que l’euro.

François Lavier, analyste-gérant d’Objectif Crédit Fi. et d’Objectif Capital Fi, nous fait part de son analyse et nous présente ses perspectives 2015.

En Europe, quel est le positionnement des dettes subordonnées financières ?

Le marché obligataire européen pèse près de 17 000 Mds € et se compose de trois grands segments : 1/ Souverains (53 %) 2/ Financières (33 %) 3/ Entreprises (14 %). Parmi les financières, les dettes subordonnées (648 Mds €) apparaissent comme un segment de niche comparativement aux emprunts d’États, mais il est 2 fois plus important que celui du High Yield ou 6 fois plus que celui des obligations convertibles. Nous notons que les dettes subordonnées financières sont souvent sous-pondérées dans les allocations des investisseurs, selon nous à tort.

Quels sont vos fonds qui jouent cette stratégie de niche ?

Nous proposons eff ectivement deux fonds gérés en « Total Return », Objectif Crédit Fi., essentiellement investi en Tier 2, et Objectif Capital Fi, investi en Tier 1 et cocos au profi l plus agressif (primes de risque plus importantes et perspectives de performance plus élevées).
Ils se caractérisent par une gestion de conviction sans contrainte de benchmark. Ils reposent sur une gestion fondamentale fondée sur la connaissance du secteur, des émetteurs, du marché, des émissions et la capacité à analyser les clauses spécifi ques complexes liées aux dettes subordonnées ; nous avons d’ailleurs bâti des outils d’analyse internes afin de consolider cette expertise. Enfin, nous gérons de manière active nos différents risques de crédit, de taux (multidevises € / $ / £) et de change.

Quelle est la qualité de crédit des émetteurs et des émissions en portefeuilles ?

Les fonds sont exposés aux secteurs Banque à hauteur de 60 % et Assurance à 40 %. Nous construisons des portefeuilles solides de qualité « Investment Grade » ; la notation des émetteurs est élevée et centrée autour de A pour les deux fonds concernés. Concernant les émissions, Objectif Crédit Fi. est BBB et Objectif Capital Fi est BB+.

A qui s’adresse ce type d’investissement ?

Objectif Crédit Fi. et Objectif Capital Fi s’adressent aux investisseurs à la recherche de rendement sur des supports obligataires émis par des banques ou des assureurs notés « Investment Grade » qui off rent un supplément de rendement (3-6 %) et de volatilité (2-4 %) comparativement aux fonds obligataires classiques.

Depuis le début de l’année [1], ils présentent des performances appréciables avec +3,8 % pour Objectif Crédit Fi. et +5,6 % pour Objectif Capital Fi. Leurs rendements actuariels à fi n mars sont respectivement de 3,5 % et 4,6 %.

Quelles sont vos perspectives sur la classe d’actifs ?

Nous pensons que le potentiel de performance se situe entre +5 % et +10 % sur les 12 prochains mois, pour une volatilité raisonnable qui devrait s’élever à 3-4 % environ. Selon nous, le positionnement actuel des portefeuilles devrait permettre aux investisseurs de profiter :

  • du portage avec des rendements actuariels élevés (3-6 %)
  • d’un resserrement à venir des primes de risque, toujours élevées
  • de taux bas, tout en étant protégés si ceux-ci remontaient à moyen terme (les titres des fonds étant remboursés ou les coupons refi xés à cet horizon)
  • de la baisse de l’euro contre dollar et livre sterling
  • et de notre sélection de valeurs.

François Lavier , Avril 2015

Notes

[1] Au 31 mars 2015. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances inférieures à 1 an sont données à titre indicatif et s’apprécient sur la durée de placement recommandé. Toute personne désirant investir dans les FCP mentionnés dans ce document est tenue de consulter le DICI visé par l’Autorité des Marchés Financiers disponible sur le site internet wwww.lazardfreresgestion.fr. Le présent document contient nos opinions et précisions actuelles. Les évolutions futures peuvent différer de celles anticipées dans nos prévisions. La responsabilité de Lazard Frères Gestion ne saurait être engagée par une décision prise sur la base de ces informations.

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Stratégie Révolution indicielle dans les Hedge funds

Une critique courante des modèles factoriels repose sur le fait qu’ils ne "répliquent que le bêta" - pas l’alpha pur que recherchent les allocataires. Cette critique est antérieure à l’appréciation des rotations factorielles. L’analyse d’Andrew Beer, dirigeant et co-fondateur de (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés