Des stratégies Event-Driven toujours séduisantes malgré un ralentissement dans l’univers des SPAC

Les derniers trimestres ont été riches en rebondissements pour les stratégies Event-Driven, alors que les volumes de fusions-acquisitions à l’échelle mondiale ont connu le meilleur début d’année jamais enregistré. Atteignant près de 1.500 milliards de dollars depuis le début de l’année...

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Les derniers trimestres ont été riches en rebondissements pour les stratégies Event-Driven, alors que les volumes de fusions-acquisitions à l’échelle mondiale ont connu le meilleur début d’année jamais enregistré. Atteignant près de 1.500 milliards de dollars depuis le début de l’année, ces volumes de fusions-acquisitions à l’échelle mondiale ont bénéficié d’une vague d’acquisitions américaines et de fusions de SPAC (Special Purpose Acquisition Companies). Ce début d’année exceptionnel résulte également de plusieurs mégatransactions, telles que l’accord de 30 milliards de dollars conclu par General Electric portant sur la cession de son activité de location d’avions. En Europe, l’activité de fusions-acquisitions a bondi par rapport à l’année dernière, mais les volumes depuis le début de l’année sont en deçà des sommets enregistrés en 2018. Parmi les transactions notables, citons le projet de fusion de Suez avec Veolia, pour un montant de 23 milliards de dollars, après des mois de conflit.

En termes de performance, les stratégies Event-Driven ont surperformé depuis le début de l’année, en hausse de +3,9% au 23 avril selon nos estimations. Au sein du segment Event-Drivent, les stratégies Special Situations et Merger Arbitrage ont enregistré des hausses de respectivement +6,7% et +3,3%. Ces dernières sont moins directionnelles et moins volatiles, d’où leur sous-performance par rapport aux stratégies Special Situations lors des périodes favorables.

Selon nous, les stratégies Event-Drivent figurent parmi les plus attrayantes dans l’univers des hedge funds. Le Covid-19 a renforcé la pression sur les marges dans toute une série de secteurs et a accéléré la rupture technologique.

Cela se traduit par un grand nombre d’opérations dans les secteurs de la technologie, de la finance, de l’industrie et de la santé. Les coûts d’emprunt restent faibles et la hausse des marchés actions a dopé le pouvoir d’achat des entreprises qui paient leurs acquisitions en actions plutôt qu’en espèces. Ces tendances devraient soutenir les stratégies Event-Driven. Les inquiétudes liées aux SPAC, qui ont enregistré un boom au cours des derniers trimestres avant de connaître une baisse de régime, sont excessives au regard de l’impact sur la performance des stratégies Event-Driven. Les stratégies Merger Arbitrage sont bien positionnées pour tirer parti des opportunités d’arbitrage sur un marché exubérant, en situation de suroffre. L’accès de faiblesse observé récemment a permis de séparer le bon grain de l’ivraie et de montrer toute l’importance de la gestion du risque dans le cadre d’investissements dans les SPAC. Comme certains opérateurs du marché ont probablement quitté l’univers, l’exubérance s’est dissipée, et le marché a renoué avec des niveaux plus normaux. Des flux ont également été réaffectés vers les situations Merger Arbitrage classiques, ce qui a eu un impact positif sur les spreads. Enfin, le renforcement de la surveillance de la SEC et la récente baisse des introductions en bourse de SPAC sont à nos yeux une bonne chose. Les SPAC ne manquent pas et les flux de transactions devraient rester solides. Selon Spactrack, sur plus de 550 SPAC actives, 400 recherchent activement leur cible.

Lyxor Research , Mai 2021

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