Les « Catastrophe bonds » ou CAT bonds

Ce type d’obligation est émis par des compagnies d’assurances, afin de couvrir les risques liés à la survenance d’événements « catastrophes » tels que les tremblements de terre, les typhons les tempêtes ou les ouragans...

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Une obligation catastrophe ou CAT Bond est une obligation dont son principal et/ou de ses coupons vont dépendre de la réalisation ou non d’évènements catastrophes, tels qu’une tempête, un tremblement de terre ou une pandémie par exemple.

Ce type d’obligation est émis par des compagnies d’assurances ou de réassurance, afin de titriser leurs risques liés à la survenance d’événements « catastrophes ».

Il s’agit pour l’émetteur de couvrir une partie de son coût de remboursement, comme par exemple en cas de tremblement de terre majeur en Californie, par exemple ou bien lors de typhons en Asie, de tempêtes en Europe ou encore d’ouragans dans le Golfe du Mexique. Les risques « vent » et « tremblement » aux Etats-Unis et au Japon, représentent, actuellement, la majeure partie des événements catastrophes sur lesquelles portent les CAT bonds.

En effet, en cas de survenance de ce type d’événements, les dégâts pourraient être énormes en termes humain et financier. A titre d’illustration, les dommages causés par l’ouragan Katrina en 2005 ont été estimé à plus de 80 milliards de dollars par le gouvernement Américain. Les assureurs vivent donc dans une crainte permanente puisque la saison des ouragans se déroule chaque année de juin à fin octobre dans le Golfe du Mexique. Ces mêmes assureurs sont également dans l’expectative de nouveaux tremblements majeurs en Californie et au Japon : rappelons qu’en 1906, celui de San Francisco avait fait 3000 morts, quant à celui de Tokyo en 1923, il avait couté la vie à plus de 140 000 personnes !

La première obligation catastrophe a été émise après le passage du cyclone Andrew dans le Golfe du Mexique, en 1992, dont le montant très important des dégâts (30Mds de dégâts à l’époque) avait alors poussé les compagnies d assurances, à trouver de nouveaux moyens de financement.

Pourtant, ce marché, dominé aujourd’hui par le réassureur Suisse Swiss Ré, est resté relativement confidentiel avec des émissions annuelles de l’ordre de 10 milliards de dollars par an. D’une durée relativement courte (en général 2/3 ans), ces obligations ne semblent toujours pas avoir trouvé les faveurs des investisseurs, en raison vraisemblablement de leur caractère aléatoire. Pourtant, leurs avantages sont multiples : tout d’abord, des taux de rémunération attractifs car supérieurs à ceux offerts par des obligations d’Etats ou d’entreprises, affichant pourtant les même « rating » par les agences de notation, mais aussi et surtout une corrélation faible par rapport aux autres classes d’actifs.

Mais, à l’heure où le sujet de la grippe A fait la une de l’actualité, il est important de mentionner que certaines de ces obligations portent aussi sur des risques de surmortalité, en cas de survenance d’une pandémie, par exemple.

Les risques actuels relatifs à la grippe A pourrait cependant couter très cher aux assureurs, car seule, une partie de leur risque est couverte, avec des « CAT bonds ».

RF , Octobre 2009

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