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Portrait
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La faillite de Lehman a surpris ses salariés. A Londres comme à New York, ils ont dû faire leurs cartons dans la précipitation avant de quitter leur poste...
Edouard, jeune diplômé, embauché quelques semaines plutôt, débutait lundi matin sa première journée comme trader. Il n’a pas été gâté mais reste fataliste, « je pensais démarrer chez Lehman une longue success story sur les marchés, tout mon projet est remis en cause ».
D’autres, comme Gary, peste contre la direction et ne comprend pas comment une telle catastrophe a pu se produire, alors que le patron du groupe affirmait il y a quelques semaines que la banque disposait de suffisamment de liquidités pour faire face à ses échéances.
Samuel, lui, pense surtout à ses bonus et son épargne, investis en action Lehman, et qui ne valent plus rien aujourd’hui. « Dans une grande banque d’investissement, nous sommes conscients que nous pouvons perdre notre poste à tout moment, mais sûrement pas le bénéfice de nos bonus et de notre épargne ! ».
Mais parmi les plus à plaindre, figurent probablement Aziz et Zhang, qui possédaient un permis de travail pour exercer chez Lehman. Ils doivent rapidement trouver un autre employeur, faute de quoi, sans carte de travail, ils devront rentrer dans leur pays d’origine alors qu’ils touchaient de près au rêve de leur carrière professionnel, travailler sur les marchés à la city.
Le plus chanceux, c’est probablement Frédéric, ce trader a rejoint un fonds d’investissement il y a quelques semaines et en convient, « aujourd’hui, c’est un luxe d’avoir un salaire ! »
Yann Olivier , Septembre 2008
John Edwards est en charge de la couverture des secteurs de l’environnement et énergies renouvelables au sein d’une banque britannique. Il nous décrit une journée classique de travail.
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