Taux de crédit immobilier à la baisse encore et toujours…

Avec des taux de crédit encore plus bas et des prix de vente qui poursuivent leur repli vient s’ajouter, ce mois-ci, le facteur psychologique attendu depuis trois ans : un début de retour à la confiance. Certes, tous les maux des marchés immobiliers, neufs et anciens, ne sont pas guéris, loin s’en faut. Mais les récentes mesures vont dans le bon sens et trouvent… du crédit auprès des acquéreurs !

Des taux encore plus bas. Tous les taux fixes négociés par CAFPI en octobre sont en baisse par rapport au mois précédent.

Alors que le plancher bas semblait atteint, un nouveau record a été battu. Et largement : sur 15 ans, le taux le plus bas descend à 1,84%, contre 2,10% en septembre ; sur 20 ans, le record s’établit désormais à 2,15%, contre 2,45% un mois plus tôt. Les taux les plus hauts négociés par CAFPI font toujours mieux que le marché, étant inférieurs de 0,13% (13 points de base) par rapport aux taux nationaux moyens.

…et pour plusieurs mois. Cette attractivité exceptionnelle des taux devrait durer dans les prochains mois, sous l’effet de la politique accommodante de la Banque Centrale Européenne (BCE). Néanmoins, conscients que le phénomène ne sera pas éternels, les Français profitent de la situation. Selon les dernières statistiques de la Banque de France, les encours de crédit immobilier ont encore augmenté de 3 % sur un an à fin août, pour atteindre 828 milliards d’euros.

La dynamique du crédit immobilier se traduit naturellement par une évolution dans l’activité. En 2013, le rachat de crédit représentait près du quart des volumes de prêts négociés par CAFPI. Il est revenu cette année à moins de 20%, mais a été compensé par la hausse des crédits à l’accession à la propriété : la période est favorable à l’achat.

Des mètres carrés en plus. Si les acquéreurs sont de retour, c’est parce qu’ils constatent un net regain de leur pouvoir d’achat immobilier, sous l’effet conjugué de la baisse des taux et de celle des prix. C’est un vrai boom dans plusieurs villes : par rapport à janvier 2012 et à budget identique, l’acquéreur d’aujourd’hui achète plus grand d’environ 20% à Rouen, Toulouse et Nantes ; de plus de 15% à Metz, Nice et Rennes. Même à Paris, il est gagnant. Une seule ville, Marseille, est à contrecourant, du fait de la hausse sensible des prix qui y sévit.

Un PTZ revisité au secours du neuf. Parmi les mesures gouvernementales de relance de la construction, figure en bonne place la réforme du prêt à taux zéro, en vigueur depuis le 1er octobre 2014. Alors qu’il devait s’arrêter fin 2014, le PTZ est prolongé de 3 ans et recentré sur les territoires moins denses et plus accessibles financièrement. Il reste toutefois cantonné essentiellement au neuf.

L’amélioration du pouvoir d’achat immobilier n’a cependant pas profité à tout le monde. Les primo accédants les plus fragiles (jeunes couples, personnes modestes) manquent toujours à l’appel. L’absence d’aides dans l’ancien pour ces populations reste un frein à leur retour sur le marché. Il appartient au gouvernement de prendre les mesures nécessaires en leur faveur.

Des investisseurs remotivés. Autre disposition prise en faveur de la construction de logements neufs, la réduction d’impôt Pinel vient remplacer le dispositif Duflot pour les acquisitions signées chez le notaire à partir du 1er octobre 2014. Plus souple, le « Pinel » devrait faire revenir les investisseurs, notamment parce qu’ils pourront louer à leurs enfants ou à leurs parents...Sauf si ces incitations fortes, qui devront être votées dans le cadre de la loi de finances 2015, sont « détricotées » par les parlementaires…

CAFPI , Octobre 2014

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