Selon un quart des agences l’Adresse d’IDF, l’approche des JO a déjà un impact sur le marché immobilier

A neufs mois des Jeux Olympiques, l’impact sur le marché immobilier francilien se fait déjà sentir au sein du réseau l’Adresse. D’après un sondage interne, un quart des agences franciliennes constatent d’ores et déjà un impact sur leur activité. De nombreux propriétaires s’interrogent sur l’opportunité de louer leur appartement pour les JO et certains...

A neufs mois des Jeux Olympiques, l’impact sur le marché immobilier francilien se fait déjà sentir au sein du réseau l’Adresse. D’après un sondage interne, un quart des agences franciliennes constatent d’ores et déjà un impact sur leur activité. De nombreux propriétaires s’interrogent sur l’opportunité de louer leur appartement pour les JO et certains, jugeant le marché peu favorables, les retirent de la vente pour les louer. Mais attention, ce n’est pas si simple ! Exemples et conseils.

Un quart des agences franciliennes l’Adresse constatent un impact des JO sur leur activité

Le réseau coopératif l’Adresse a réalisé un sondage interne auprès d’une cinquantaine d’agences Franciliennes de son réseau entre en 20 et le 29 septembre 2023 pour mesurer l’impact de l’organisation des jeux olympiques à Paris en 2024 sur le marché immobilier

Sans surprise, plusieurs mois avant la tenue de l’évènement, près d’un quart des agences (23 %) constatent d’ores et déjà un impact de l’approche des JO sur l’activité de leur agence.

Parmi les agences qui constatent d’ores et déjà un impact sur la vie de leur agence, il s’agit majoritairement de propriétaires qui s’interrogent sur la façon de louer leur bien pour les JO (39 % des réponses) ou de propriétaires qui, arrivés en fin de bail, souhaitent conserver leur bien disponible pour le louer (35 %), ou moins fréquemment, d’investisseurs qui recherchent des bien à acheter pour les louer (13%), ou des demandes de locations courtes durées pour les JO (13 %). Il faut dire que si 90 % des agences interrogées font de la locations longues durées, à celles qui font de la location saisonnière à Paris sont très marginales.

Concernant l’impact éventuel dans les mois à venir, 44 % des agences interrogées pensent qu’il pourrait y avoir temporairement un transfert des biens de l’offre locative traditionnelle vers la location saisonnière à l’occasion des JO, mais essentiellement lorsque les biens arrivent en fin de bail, contre un tiers des agences qui ne le pensent pas et 20 % qui ne se prononcent pas.

« Lorsqu’un contrat de bail est en cours, il n’est pas possible de récupérer son bien quand on veut pour le louer en location saisonnière. C’est uniquement lorsque le bail arrive à son terme que cela est éventuellement possible, à condition d’effectuer des démarche pour cela. Dans les agences franciliennes, certains propriétaires avec un bail qui arrive à échéance en 2024 nous interrogent sur la pertinence et les moyens de louer leur bien pour les JO. Mais attention, il faut faire les calculs et voir si c’est réellement intéressant de ne louer son bien que 1 mois en location saisonnière, au lieu de plusieurs mois en location traditionnelle » explique Brice Cardi, président de l’Adresse.

Voici quelques exemples récents d’impacts des JO dans les agences du réseau l’Adresse

  • Une agence près de la Marne a d’ores et déjà loué un appartement à une athlète française ainsi qu’un appartement à un préparateur physique de l’équipe de France de Canoé kayak.
  • Un investisseur a sollicité une agence dans le 94 pour faire de la location saisonnière avec remise en vente après les JO programmée.
  • Un autre a sollicité une agence pour acheter une maison dans le 93 et la louer via une plateforme durant les JO.
  • A Paris, plusieurs clients dont le bien était en vente depuis plusieurs mois ont souhaité le retirer de la vente pour le mettre en location saisonnière le temps des JO avant de le remettre sur le marché à la rentrée prochaine.

« Je n’ai pas ressenti d’impact sur l’activité transactions, en revanche, sur l’activité gestion et location, j’ai plusieurs clients qui préfèrent attendre les JO avant de remettre en location bail 89 leurs logements, cela concerne 20 % du portefeuille environ… » témoigne la directrice d’une agence l’Adresse à Paris.

Voici quelques conseils pour ceux qui voudraient louer leur appartement pour les J0

  • Attention à la réglementation sur les location saisonnière : dans le cadre de la Loi Elan, une résidence principale peut être mise en location pendant au maximum 120 jours dans l’année. La durée des Jeux Olympiques correspondant à 17 nuits (+ 11 nuits supplémentaires pour les Paralympiques), le quota est respecté. Mais attention, à Paris, il est obligatoire d’enregistrer son logement sur le site de la mairie et pour cela il faut anticiper la démarche car obtenir un numéro peut prendre du temps !
  • Attention aux contraintes supplémentaires à Paris : si le logement loué n’est pas la résidence principale, à Paris, il y a des contraintes supplémentaires… Il faut obtenir l’autorisation de la mairie de transformer la résidence secondaire en un local à usage commercial, et pour compenser mettre en location traditionnelle une surface équivalente dans le même arrondissement en transformant une autre surface commerciale en habitation… Pas simple.
  • Bien vérifier le règlement de copropriété : pour les propriétaires d’appartements, il faut s’assurer qu’il n’existe pas une interdiction de location saisonnière ou de sous-location inscrite dans le règlement, comme une « clause d’habitation bourgeoise »
  • Choisir le bon bail : Théoriquement, le bail mobilité d’une durée allant de 1 à 10 mois n’est pas adapté pour louer son logement pour les JO car il est réservé aux occupants temporaires (étudiant, salarié en mission temporaire ou en formation professionnelle...). En outre il est interdit de renouveler un bail mobilité.
  • Faire les calculs : entre les loyers perçus pendant la période louée pendant les JO, théoriquement 2 à 3 semaines et le montant des loyers perdus entre la sortie du bien de la location traditionnelle et sa remise sur le marché !
  • Pour les locataires : demander une autorisation écrite aux propriétaires de sous-louer l’appartement et le loyer reçu ne peut excéder le loyer versé… Pas forcément intéressant.
  • Être bien assuré pour de la location saisonnière et s’assurer que le locataire l’est aussi ! Il est possible de lui demander une « garantie villégiature » normalement déjà inclus dans son contrat d’assurance habitation.
  • Avoir conscience des coûts liés à la location saisonnière (ménage régulier, linge de maison irréprochable...) et des risques (punaises de lit…) !

Next Finance , Octobre 2023

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