Observatoire ING Direct : Les Français champions européens des resolutions financieres en 2014

Selon une étude Ipsos pour l’observatoire ING [1], les Français sont plus enclins à vouloir prendre des résolutions financières que leurs voisins européens (91% [2] contre 79%). Les Français sont préoccupés par la diminution de leur montant d’épargne, alors même que son taux est nettement supérieur à la moyenne européenne [3]

2014 : les Français champions européens des bonnes résolutions financières

La nouvelle année sera-t-elle marquée par de plus grands efforts des Européens pour maîtriser leur épargne ? Les Français arrivent en tête du classement des consommateurs envisageant de prendre davantage de résolutions financières qu’en 2013 : ils sont 91% à vouloir être plus responsables financièrement en 2014, devançant les Espagnols (90%) et les Turcs (90%). En queue de peloton, seuls deux tiers des Tchèques et des Néerlandais souhaitent se montrer plus sages concernant leurs finances.

Le ressenti de l’impact de la crise s’accentue : 55% des Français estiment ainsi que la crise a eu des conséquences négatives sur leurs finances personnelles au cours des trois derniers mois, contre 46% l’an passé.

Qu’entendent les Européens par « résolutions financières » ? Pour eux, cela rime d’abord avec davantage d’épargne (38%), un meilleur contrôle de leurs dépenses (30%) et la réduction de leurs dettes personnelles (28%). Pour les Français, les résolutions financières se concentrent principalement sur la réduction des dépenses (38%) et sur l’épargne (38%). Diminuer ses dettes est un enjeu moins central (21%), celles-ci étant traditionnellement plus faibles que celles de leurs voisins européens. En effet, seuls 47% des Français déclarent avoir des dettes personnelles, contre 55% en Europe.

Les Français se sentent de plus en plus impactés par la crise économique

Si les Français sont aussi nombreux à envisager de prendre de bonnes résolutions financières, c’est qu’ils ont une vision particulièrement pessimiste de leur niveau d’épargne. Alors que les Européens sont moins nombreux à estimer que la crise a légèrement impacté leur épargne que l’an passé (41% contre 44%), les Français sont au contraire encore plus nombreux à penser le contraire : pour 55% d’entre eux, la crise a eu des conséquences négatives sur leurs finances personnelles au cours des trois derniers mois, contre 46% l’an passé, soit une progression de 9 points.

L’épargne disponible au cœur des préoccupations

Les Français sont 41% à affirmer que le montant de leur épargne a diminué en 2013, alors que, à progression de PIB équivalent (0,5%), les Allemands ne sont que 30% à faire la même déclaration.

« L’épargne reste un sujet central pour les Français, alors même qu’ils affichent traditionnellement un taux de 5 points supérieur à la moyenne européenne : dans une économie bousculée, être prévoyant semble plus que jamais de mise », souligne Julien Schahl, responsable des produits investissement chez ING Direct.

Les Français sont ainsi plus nombreux que leurs voisins à estimer qu’ils ne pourraient pas subvenir à leurs besoins pendant 3 mois si leurs revenus venaient à baisser drastiquement : ils sont 54% à estimer que leurs économies ne seraient pas suffisantes, contre 39% en moyenne en Europe. Un résultat d’autant plus étonnant qu’ils ne sont que 26% à déclarer ne pas avoir d’épargne disponible, contre 32% en moyenne en Europe.

Cette préoccupation est cependant à nuancer, car les Français remontent au classement des pays estimant avoir un niveau confortable d’épargne : 11èmes sur 13 l’an passé, les Français se classent désormais 8èmes, enregistrant, avec la République Tchèque (passée de la 13ème à la 10ème place), la plus forte remontée.

Next Finance , Janvier 2014

Notes

[1] Étude online réalisée auprès d’un échantillon national représentatif en France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume Uni, Pays Bas, Luxembourg, Belgique, Autriche, Pologne, Roumanie, Turquie, République Tchèque entre le 24 octobre et le 14 novembre par Ipsos pour ING

[2] Base : Personnes interrogées ayant pris des résolutions pour 2014

[3] Taux d’épargne en France : 15,7% - Taux d’épargne en Europe : 11% - Source Eurostat 2013
Taux d’épargne : rapport entre l’épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté) (définition Insee)

tags
Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés