Nouvelle baisse des taux de crédit en juillet mais avec le Brexit, le plancher n’est peut-être pas encore atteint

En juillet, les taux de crédit immobilier continuent à baisser après un mois de juin marqué également par un recul des taux. Ainsi depuis janvier, les taux de crédit ont diminué de 0,70 % en moyenne, un record sur une période de 6 mois !

Compte tenu des opportunités engendrées par ce niveau de taux, on note un retour des renégociations de prêt, même pour les crédits récents. Sous l’impact de l’annonce du Brexit, les taux d’emprunt d’Etat français sont tombés à 0,17 %, laissant présager de nouvelles baisses de taux en septembre.

Un recul des taux de crédit de 0,70 % en 6 mois seulement

En juillet, après un mois de juin marqué également par des baisses de taux, plusieurs banques nationales ont diminué à nouveau leurs taux, de 0,05 % à 0,10 % en moyenne selon les durées, avec toujours des écarts importants (environ 0,60 %) au sein même des banques en fonction des profils et des niveaux de revenus des emprunteurs. Ainsi, depuis janvier, les taux affichés ont reculé de 0,70 %, passant de 2,50 % à 1,80 % en moyenne sur 20 ans !

« Par rapport à janvier, nous parvenons à obtenir des taux inférieurs de 1 % même parfois grâce aux décotes importantes qu’accordent nos partenaires bancaires pour les meilleurs profils. Cela est lié à la forte concurrence entre les banques qui s’est renforcée au fil des mois dans un contexte de demandes de crédit certes dynamiques, mais tout juste en ligne avec leurs objectifs de production de crédits élevés pour 2016  » analyse Sandrine Allonier, directrice des relations banques de Vousfinancer.com.

Avec un tel recul des taux, en seulement 6 mois, la capacité d’emprunt pour 1 000 € par mois est passée au-dessus de la barre symbolique des 200 000 € quand le coût pour 200 000 € empruntés a lui reculé de 16 000 €.

Plus bas historique pour les taux d’emprunt d’Etat français (OAT 10 ans) : 0,17 %…

Suite à l’annonce du vote en faveur du Brexit, les taux d’emprunt d’Etat français (OAT 10 ans) ont chuté pour atteindre 0,17 % début juillet contre 0,44 % avant le vote. Dans le contexte actuel de volatilité et d’incertitudes, les investisseurs privilégient la dette des pays considérés comme « sûrs » tels que l’Allemagne ou la France ce qui fait augmenter le prix de ces obligations et donc baisser le rendement, entrainant ainsi une chute des taux à des niveaux inédits.

Un nouveau recul des taux de crédit n’est donc pas à exclure dans les banques les moins bien positionnées pour lesquelles il reste un potentiel de baisse : « Les banques vont avoir besoin de l’ensemble de l’année pour réaliser leurs objectifs. Même si la demande est actuellement dynamique avec un risque d’allongement des délais de traitement durant l’été, il n’y aura pas d’engorgement dans les banques comme l’année dernière. Pas de remontée de taux à l’horizon donc… Sous l’impact du Brexit, nous pourrions même assister à de nouvelles baisses de taux en septembre, car la baisse des taux d’emprunt d’Etat va donner de la latitude aux banques qui souhaitent baisser leurs taux pendant un mois traditionnellement riche en transactions immobilières. On pourrait alors descendre pour certains profils à un nouveau plancher à 1,10 ou 1 % sur 20 ans » explique Jérôme Robin, président et fondateur de Vousfinancer.com.

Certains crédits de janvier 2016 peuvent déjà être renégociés…

Dans ce contexte de baisse des taux de 0,70 % depuis janvier, les demandes de renégociations de prêt ont augmenté fortement en juin : elles représentent 35 % des demandes contre moins 18 % en janvier 2016. « Avec les récentes baisses de taux, des crédits de 2014 ou 2015 qui n’avaient pas la possibilité d’être renégociés en raison d’un écart de taux trop faibles peuvent aujourd’hui l’être avec de fortes économies à la clé… Même quelques crédits souscrits en 2016 peuvent aujourd’hui être rachetés. C’est une situation inédite à laquelle on ne s’attendait pas… » conclut Sandrine Allonier.

Next Finance , Juillet 2016

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