Les taux de rendement des résidences étudiantes se contractent de 20 points de base

Selon le dernier Spotlight publié par SAVILLS EUROPEAN RESEARCH, concernant le logement étudiant en France, l’intérêt croissant des investisseurs pour le secteur combiné à une offre limitée de produit prime exercent une pression à la baisse sur les taux de rendement...

Selon le dernier Spotlight [1] publié par SAVILLS EUROPEAN RESEARCH, concernant le logement étudiant en France, l’intérêt croissant des investisseurs pour le secteur combiné à une offre limitée de produit prime exercent une pression à la baisse sur les taux de rendement. Ils ont baissé de 20 points de base au cours des trois dernières années et varient entre 5.3% et 6.5% contre 5.5% et 7% en 2012.

Marcus Roberts, directeur de l’investissement chez Savills, remarque : « Bien que la part des investissements en logement étudiant reste marginale par rapport au total des volumes investis en immobilier commercial, le potentiel du secteur est évident. La pénurie d’offre, alors que la demande augmente, offre d’excellentes opportunités d’investissement. D’autant que les rendements réalisables sont au-dessus de ceux offerts par le secteur résidentiel traditionnel ou les secteurs de l’immobilier commercial ».

Selon Savills l’activité du marché de l’investissement en logement étudiant est très liée à celle de la construction. Le manque de livraison de programme neuf dans le secteur peut être un facteur limitant les volumes d’investissement. Ainsi, en 2014 €55 millions ont été investis en logement étudiant contre €211 millions en 2013. Au terme de l’année 2015, Savills estime que le volume d’investissement devrait atteindre entre €80 et €100 millions, ce qui correspond à la moyenne des cinq dernières années.

Entre 60% et 70% du parc de logement étudiant est détenu par des investisseurs privés ou des occupants sous le régime de la copropriété, ce qui le rend moins accessible aux investisseurs institutionnels. En outre, le marché du logement étudiant reste dominé par les investisseurs domestiques, qui représentent 72% des volumes investis au cours des trois dernières années. Il s’ouvre néanmoins lentement aux investisseurs étrangers (Pays-Bas 16%, Royaume Uni 7%, Allemagne 4%).

Savills estime que le loyer moyen national du logement étudiant varie entre €457 par mois pour un studio et €542 par mois pour un 2 pièces. Au cours des 12 derniers mois les loyers ont augmenté de 3% en Ile de France et de 2% dans les marchés régionaux, selon l’OVE (Observatoire de la Vie Etudiante).

Lydia Brissy, directrice European Research chez Savills, ajoute : « Le niveau des inscriptions post-bac a augmenté au cours des quatre dernières années et l’importance que les jeunes octroient aux études supérieures augmente également. De plus, la récente réforme de la politique des visas et les frais de scolarité, qui sont parmi les plus bas d’Europe, renforcent l’attractivité de la France auprès des étudiants internationaux. Les investisseurs sont conscients de ces facteurs ; ils voient l’attrait du secteur s’accroître ».

Next Finance , Juin 2015

Notes

[1] Le pôle World Research de Savills réalise régulièrement des études synthétiques appelées “Spotlight”, focus marché lié à l’actualité immobilière en Europe.

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