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Immobilier
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Pérennité des dispositifs d’aide à l’accession et à l’investissement, soutien à la construction, fiscalité stable et simplification des normes sont parmi les revendications des professionnels de l’immobilier, dans l’attente de la nomination du futur ministre du Logement.
Maintenir les dispositifs phares Prêt à Taux Zéro (PTZ) et Pinel :
« Il est urgent d’attendre avant de toucher à l’immobilier ! Au cours du quinquennat qui vient de s’écouler, de
nombreux textes (lois ALUR et Macron, lois de Finances, etc.) ont fortement bouleversé le secteur. Bien sûr, les
dispositions actuelles sont loin d’être parfaites, mais le mieux est l’ennemi du bien. Gardons ce qui marche et
prenons le temps d’analyser les effets des mesures mises en place ces dernières années avant d’en tirer des
conclusions », défend Rachid Laaraj, fondateur de Syneval, courtier en syndic.
« Nous demandons de la stabilité car nous portons des projets sur de longues durées », souligne Edouard Rouy,
Directeur de SEGER, promoteur.
« Il faudra que le nouveau gouvernement confirme le maintien du PTZ, indispensable pour soutenir la primoaccession,
et du dispositif Pinel, qui soutient l’offre locative », estime Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint
de CAFPI, courtier en crédit immobilier.
Soutenir la construction pour tous les profils :
Clarifier et alléger la fiscalité :
« En tant que Ministre de l’Economie, Emmanuel Macron était contre les rentiers. Or il se pourrait que le nouveau
président perçoive l’immobilier comme une rente, donc comme non productif. Limiter l’ISF à la détention
immobilière aurait peu de conséquences sur le marché, mais serait un mauvais signe de communication
(Jurisprudence Duflot). Diriger l’argent investi dans l’immobilier, notamment via les dispositifs de défiscalisation,
vers les entreprises, reviendrait à tuer le dispositif Pinel, soit 50 % du marché », prévient Norbert Fanchon,
Président du Directoire du Groupe Gambetta
« Nous attendons de la visibilité fiscale durant le prochain quinquennat », résume Edouard Rouy, Directeur de
SEGER
« Plus que le niveau ou les modalités de taxation, le plus important est d’arriver à construire un cadre fiscal stable
pour plusieurs années et garantissant contre l’aléa, notamment de la rétroactivité fiscale », confirme Philippe
Perello, associé gérant de Knight Frank.
« Il nous semble indispensable que le Gouvernement mène une réflexion sur les droits de mutation à titre onéreux,
qui sont en France parmi les plus chers d’Europe et freinent la mobilité », pointe Philippe Taboret, Directeur
Général Adjoint de CAFPI.
« L’élection d’Emmanuel Macron va assurer la stabilité des taux d’intérêt, facteur clé pour les investisseurs de
toute nature. Par contre, l’impôt sur la fortune immobilière pourrait être un très mauvais signal envoyé aux
investisseurs, et il génère déjà un attentisme important. Cela est d’autant plus regrettable que les biens dont nous
assurons le financement sont des actifs à vocation commerciale et sociétale (maisons de retraites, résidences
hôtelières, résidences pour étudiants, hébergements touristiques…). Qu’ils investissent en direct ou via des
placements collectifs, les particuliers supportent déjà un risque lié à l’exploitation de ces immeubles. Les considérer
comme de paisibles rentiers serait une erreur », dénonce Benjamin Nicaise, Président de Cerenicimo, plateforme
d’immobilier d’investissement.
« La fiscalité du placement en crowdfunding immobilier est aujourd’hui au centre de l’attention : le programme
d’Emmanuel Macron prévoit une augmentation du taux de la CSG de 1,7 %, passant les prélèvements sociaux de
15,5 % à 17,2 % sur les revenus de notre placement. Cette mesure serait clairement handicapante pour son
attractivité. Reste à savoir si cette hausse sera comblée par une baisse des prélèvements fiscaux, dont le montant
est calculé sur le taux d’imposition individuel de l’investisseur », prévient Jérémie Benmoussa, co-fondateur et Directeur Général de Fundimmo.
Améliorer les rapports locatifs :
« Nous attendons du nouveau gouvernement une libéralisation du marché locatif durant le prochain
quinquennat », demande Edouard Rouy, Directeur de SEGER.
« Les premières mesures à prendre concernent le rééquilibrage des rapports entre propriétaires-bailleurs et
locataires et une simplification juridique, administrative et fiscale. Il est temps que le statut de bailleur privé soit
pleinement reconnu. La FNAIM propose un régime de déduction au titre de l’amortissement fiscal allant de 2 % par
an pour l’offre locative à loyers libres à 8 % pour un bien loué sous le régime du PLUS (Prêt Locatif à Usage Social),
reposant sur une assiette composée de 80 % de la valeur du bien, le bailleur s’engageant sur une durée 6 à 9 ans
minimum. Les travaux d’entretien, de réparation, d’amélioration et d’agrandissement devraient aussi être
amortis », propose Jean-François Buet, Président de la FNAIM.
Soutenir l’ensemble du secteur immobilier :
« Dans l’immobilier ancien, il convient de simplifier plusieurs dispositions immobilières rendues complexes par les
règlementations successives (acte de cautionnement, diagnostics techniques, la vente des lots de copropriété,
charges locatives et Bloctel…) », complète Jean-François Buet, Président de la FNAIM.
« Les professionnels sont tiraillés entre la nécessité d’investir pour faire face aux nouveaux enjeux, notamment
liés au numérique, et les craintes liées à la mise en place d’une nouvelle loi qui viendrait tout détricoter. Concernant
les copropriétés par exemple, un équilibre a enfin été trouvé entre professionnels et consommateurs avec la mise
en place d’un contrat-type de syndic, ainsi qu’une obligation de mise en concurrence des syndics de manière
périodique », indique Rachid Laaraj, fondateur de Syneval.
« Nous sommes favorables avec la volonté de répondre aux besoins prioritaires de logements dans les zones
tendues. Les investisseurs du crowdfunding immobilier recherchent un sens à leur épargne, et seront motivés pour
financer la construction de logements répondant à un réel besoin. La relance du renouvellement urbain sera
également une opportunité pour accélérer la transition énergétique et accompagner les innovations
technologiques et d’usage dans la construction », plaide Souleymane-Jean Galadima, Directeur Général de Wiseed
Immobilier.
« En tant que ministre de l’Economie et du Numérique, Emmanuel Macron a été un soutien de poids dans le
développement du financement participatif en France, avec le souci de protéger la sécurité des investisseurs sans
faire obstacle au développement des plateformes. Nous attendons qu’il approfondisse son soutien en tant que
Président. Nous attendons qu’il mette en place un agrément autorisant les plateformes à proposer à leurs
investisseurs d’être de réels investisseurs immobiliers. C’est-à-dire, de se rassembler et d’être propriétaires d’un
actif immobilier professionnel privé ou public, en vue d’en obtenir un rendement annuel durant une période
d’investissement définie. Cela permettrait un alignement de la France sur les pays anglo-saxons – Grande-Bretagne
et Etats-Unis – précurseurs en la matière », conclut Jérémie Benmoussa, co-fondateur et Directeur Général de Fundimmo.
Next Finance , Mai 2017
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