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Juridique et Fiscalité
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La transmission de son patrimoine est une opération complexe, qui mérite d’être accompagnée tant sur le plan juridique que fiscal. L’occasion de faire un tour d’horizon de la fiscalité applicable en la matière...
Il existe plusieurs manières de gratifier un bénéficiaire, d’un bien meuble ou immeuble :
En cas de donation, le bénéficiaire sera soumis aux droits de donation. Par exception cependant, le présent d’usage n’est pas générateur d’impôt.
Des abattements viennent réduire la base imposable et permettent de transmettre une partie de son patrimoine en réduisant (voire, en supprimant) l’impôt. Ils varient en fonction du lien de parenté existant entre le donateur (celui qui gratifie) et donataire (le bénéficiaire du don).
Quelques exemples :
Mais ce n’est pas tout. Il est encore possible de bénéficier d’un abattement cumulatif de 31 865 euros, pour toute transmission de somme d’argent au profit d’un enfant, d’un petit-enfant, d’un arrière-petit-enfant, d’un neveu ou d’une nièce, à condition que le donateur soit âgé de moins de 80 ans au jour de la donation et le bénéficiaire âgé de plus de 18 ans.
Les droits de mutation à titre gratuit sont calculés en fonction d’un barème progressif qui varie selon le lien de parenté existant entre le donateur et le donataire.
Attention, afin de profiter pleinement des premières tranches du barème et des abattements, un délai minimum de 15 ans doit être observé entre chaque acte de donation. En effet, après ce laps de temps, l’abattement et les tranches du barème des droits sont totalement reconstitués pour le calcul des droits de succession de la donation suivante.
Ainsi, si chaque parent gratifie son enfant d’un montant de 150 000 euros, l’abattement de droit commun de 100 000 € profite à l’enfant. Ainsi, l’assiette après abattement pour chacune des deux transmissions, s’élève à 50 000 €. Celle-ci est sujette à une imposition au taux de 20 %, les droits dus s’élèvent donc à 10 000 € (20 % x 50 000 €). Au total pour ces deux donations, les droits dus s’élèveront donc à 20 000 €.
Il est intéressant de noter que ces droits de donation peuvent être supportés par le donateur sans être pour autant qualifiés d’avantage indirect.
Il faut cependant se montrer vigilant. La réserve héréditaire doit toujours être préservée. Elle correspond à la part minimale de la succession qui revient, par disposition de la loi, aux héritiers réservataires (en fonction du nombre d’enfants). Elle représente la moitié de la succession si le défunt laisse un seul enfant, deux tiers s’il en laisse 2 et ¾ s’il laisse 3 enfants ou plus. La réserve héréditaire étant d’ordre public, elle ne peut être écartée par la volonté du donateur. A l’ouverture de la succession, si la réserve de certains héritiers réservataires est empiétée, ces derniers pourront exercer une action en réduction afin de préserver leurs droits.
Marion Capèle , Décembre 2021
Si la loi pose le principe de la liberté des conventions matrimoniales, elle précise néanmoins un cadre permissif que l’on va retrouver dans les différents régimes matrimoniaux.
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