L’immobilier d’investissement français enregistre une performance annuelle de 8,4% en 2011, selon IPD

Après une année 2010 de forte reprise, l’immobilier d’investissement en France marque le pas en 2011. Avec un rendement en capital de +2,7%, sa performance atteint 8,4% en 2011, selon l’indice annuel IPD [1] [2] de l’immobilier d’investissement en France.

Des résultats 2011 en demi-teinte

Après la reprise significative en 2010 (rendement en capital de + 4,0%), 2011 voit une évolution plus modérée des valeurs immobilières à +2,7% en moyenne.
Ce résultat tient essentiellement à la stabilité des valeurs locatives de marché (+0,6%) dans un contexte où les taux initiaux ont légèrement baissé, à 5,9% en moyenne, tous produits confondus. Ces évolutions portent ainsi le rendement en capital moyen sur les 3 dernières années à -0,3% par an.

Des disparités selon les secteurs

La performance des bureaux illustre bien ces résultats en demi-teinte. Après avoir enregistré un rendement en capital de +3,6% en 2010, la croissance des valeurs en 2011 n’est que de +1,4%, contraction déjà constatée dès le premier semestre 2011. Les bureaux atteignent ainsi une performance annuelle de +7,2% en 2011. Les bureaux Paris Quartier Central des Affaires restent toujours en tête du secteur avec +8,5%.

La performance des commerces ralentit également, mais reste élevée, passant de +11,0% en 2010 à +9,5% en 2011. Selon Stéphanie Galiègue, directeur général d’IPD France & Europe du Sud, « Il est intéressant de noter que les centres commerciaux pour lesquels les variations de valeurs étaient de forte amplitude (à la baisse en 2009, à la hausse en 2010) présentent cette année une évolution comparable aux autres commerces (+3,5%). »

La logistique est encore le seul secteur d’immobilier tertiaire à enregistrer une dépréciation de valeurs de -1,5% due à une baisse des loyers de marché de -1,1% amenant son rendement global à +5,7%. Sur 4 ans, il est ainsi le secteur qui accuse la plus forte baisse cumulée de valeurs avec –22,6%. A noter, la reprise des locaux d’activité dont l’évolution des valeurs est repassée en territoire positif (+0,5%) grâce à la bonne tenue des loyers.

Le résidentiel marque sa différence en 2011 en affichant la meilleure performance des produits immobiliers à +11,7%. Il est le secteur qui enregistre la plus forte progression de valeurs en 2011, +8,2%, tirée à la fois par une forte croissance des loyers de marché (+2,9%) et une baisse de taux. Cette croissance est cependant à nuancer suivant la localisation géographique. Ainsi, le segment résidentiel « Reste de Paris » est le segment qui voit la plus forte croissance de valeurs à +9,9%, creusant l’écart avec le résidentiel « Autres régions » où la progression est de +3,0%.

Stéphanie Galiègue ajoute : « Cela fait du résidentiel le seul secteur à enregistrer une progression cumulée des valeurs positive sur 4 ans, depuis le point bas de 2008. Cette croissance est néanmoins atténuée par un rendement locatif classiquement très en dessous de celui des autres secteurs (3,5% en moyenne par an sur la même période). »

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Principaux résultats de l’Indice annuel immobilier France d’IPD en 2011

Next Finance , Avril 2012

Notes

[1] IPD
IPD est une société internationale dédiée à la mesure de performance et de risque pour l’immobilier institutionnel. En tant que premier fournisseur mondial d’analyse de performance et de risque pour les gestionnaires de fonds, les investisseurs, les banques, les utilisateurs, les asset, property & facility managers, IPD offre une gamme complète de services incluant indices, reporting, benchmarking, recherche & publications, conférences & formations. Opérant dans 27 pays dont la majorité de l’Europe, les États-Unis, le Canada, l’Afrique du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon, nos indices constituent la mesure de rendement immobilier la plus reconnue à travers le monde.

[2] Précision sur le périmètre de l’indice annuel :
L’indice annuel IPD de l’investissement en France est basé sur un échantillon de 6 932 actifs issus de 112 portefeuilles représentant 109,4 milliards d’euros à fin décembre 2011. Le périmètre de l’indice IPD a été impacté par la non-participation de Docks Lyonnais, d’Eurosic, de Foncière Masséna, de Groupama et d’Icade à cette campagne annuelle. Les bureaux représentent désormais 51%de la valeur totale des actifs analysés dans l’indice annuel, contre 23% pour les commerces, 15% pour le résidentiel, 7% pour la logistique et les locaux d’activité et 4% pour les autres types d’actifs.

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