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Juridique et Fiscalité
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Du statut du couple et des décisions qu’il va prendre, vont découler un patrimoine et une famille bien protégés ou pas… Focus sur trois situations exemplaires : les concubins et le logement familial, les pacsés et la succession, les mariés et la protection du conjoint ainsi que l’adoption.
« On ne parle de « famille recomposée » que lorsque deux adultes vivant ensemble ont un ou plusieurs enfants nés de précédentes unions. Ces adultes formant le couple peuvent être mariés, pacsés ou concubins.
Bien évidemment, cette situation doit être prise en compte sur le plan patrimonial. Car du statut du couple et des décisions qu’il va prendre, vont découler un patrimoine et une famille bien protégés ou pas…
Focus sur trois situations exemplaires : les concubins et le logement familial, les pacsés et la succession, les mariés et la protection du conjoint ainsi que l’adoption.
Pour les couples en concubinage, la thématique du logement est essentielle. 3 options s’offrent à eux :
Important à savoir : l’indivision est une solution précaire ; « nul n’étant censé rester dans l’indivision ». Cela peut être un inconvénient… ou un avantage : si le couple ne s’entend plus et que Monsieur veut partir, par exemple, le bien doit obligatoirement être vendu.
Le PACS est une situation intermédiaire entre le concubinage et le mariage, défini dans le Code civil comme « une vie commune organisée ». Par rapport au concubinage le PACS offre d’énormes avantages en matière de succession si les partenaires l’ont prévu par testament. Attention, contrairement au mariage, sans testament prévu en sa faveur, le survivant n’hérite de rien.
A noter : les pacsés pouvant se séparer relativement simplement (sans divorcer), ils ne sont pas soumis au paiement éventuel des prestations complémentaires. Le pacsé qui quitte le foyer ne doit rien à son conjoint.
Dans le mariage, la précaution à prendre, lorsque l’on fait partie d’une famille recomposée, concerne la succession. Pour préserver au maximum son époux, la donation au dernier vivant (DDV) représente un bon outil patrimonial. Celle-ci prévoit que le conjoint survivant aura et la pleine propriété d’un quart du patrimoine du défunt et l’usufruit sur les ¾ restants. En tout état de cause, il est interdit de donner au conjoint survivant plus que cette quotité spéciale entre époux. Sinon, le risque est que l’enfant du premier mariage du défunt s’estime lésé et demande qu’on lui rende la part qu’il aurait eu, théoriquement en présence d’une DDV.
Si elle présente des avantages incontestables, la DDV doit toutefois être étudiée avec attention. Dans certains cas, en effet, cette formule peut desservir de façon trop lourde ses enfants héritiers. Exemple : Monsieur a 64 ans et un fils qui en a 40. Il se marie avec une femme de 45 ans et, pour protéger celle-ci, opte pour la donation au dernier vivant. En cas de son décès, si son épouse vit jusqu’à 85 ans, son fils aura 80 ans lorsqu’il pourra enfin hériter des biens en pleine propriété...
A noter : le mariage procure un avantage de taille, par rapport aux deux autres formules d’union : il permet d’adopter l’enfant de son conjoint, opération impossible à réaliser dans le cadre du PACS ou du concubinage. Il s’agit d’une adoption simple (et non d’une adoption plénière, les liens du sang ne sont pas rompus), offrant à l’enfant du conjoint des « droits fiscaux » en matière de donation ou de succession (barème de taxation identique à celui applicable entre parents et enfants, et abattements 100.000 € renouvelable tous les 15 ans).
Michel Brillat , Août 2015
Si la loi pose le principe de la liberté des conventions matrimoniales, elle précise néanmoins un cadre permissif que l’on va retrouver dans les différents régimes matrimoniaux.
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