En 2012 : crédits à taux fixes ou à taux révisables ?

Selon Olivier Dacquin, Directeur du développement commercial, du marketing et de la communication de Banque Patrimoine & Immobilier, les taux révisables devraient rester encore au plancher, sauf à casser tout retour de la croissance en Europe...

Déjà compétitifs en 2011, les taux révisables vont conserver tout leur attrait en 2012. La Banque Centrale Européenne, soucieuse d’offrir des conditions de financement attractives pour soutenir la relance économique, a en effet amorcé un cycle de baisse de ses taux directeurs, provoquant un repli des conditions de refinancement à court terme des banques et donc, de ce fait, des taux d’intérêt révisables offerts aux particuliers dans le cadre de leurs crédits immobiliers. Ces taux révisables qui suivent les conditions du marché monétaire (taux à court terme) contrairement aux taux fixes définis, eux, une fois pour toute en début de prêt en fonction des conditions d’emprunt des banques sur le marché obligataire (taux à long terme), devraient donc rester encore au plancher, sauf à casser tout retour de la croissance en Europe.

Cette configuration de marché pourrait perdurer puisqu’une remontée soudaine des taux directeurs sans un véritable retour à la croissance n’est pas envisageable par la BCE. Cependant, une légère remontée du taux de crédit pourrait s’observer dans le courant de la seconde moitié de l’année en raison de la mise en conformité des banques avec les exigences de ratio de liquidité imposées par la réglementation Bâle III, mais celle-ci ne devrait pas être significative.

Autre raison de favoriser les taux révisables : les crédits à taux révisables sont assortis de sécurités afin d’éviter tout renchérissement excessif du coût de l’emprunt. Des plafonnements sont ainsi prévus pour limiter toute augmentation déraisonnable des mensualités, de la durée de remboursement, ou tout simplement du taux d’intérêt.

Enfin autre point non négligeable : a contrario des taux fixes, un crédit à taux révisable peut être modifié, arbitré à tout moment et permettre de tirer profit (et non plus de subir) de la configuration de marché du moment.

« Le coût de liquidité est moins important aujourd’hui qu’en décembre en raison des mesures bénéfiques prises par la BCE pour détendre les cordons du crédit. Notre recommandation est toujours aux taux révisables sécurisés avec un cap. L’éventuel mouvement du taux révisable n’est réellement significatif pour l’emprunteur qu’au cours des premières années puisque, dans un crédit classique amortissable, le remboursement des intérêts s’effectue au début du remboursement de l’emprunt, le taux n’impactant donc quasiment plus la mensualité de remboursement dans les dernières années.

Le contexte actuel demeure donc plus que favorable au choix d’un taux révisable capé. La faiblesse du niveau des taux actuelle permet aux emprunteurs d’emprunter davantage pour la même mensualité ou une durée plus courte (en comparaison avec un taux fixe) »,indique Olivier Dacquin, responsable du Développement Commercial, du marketing et de la Communication de Banque Patrimoine et Immobilier.

Next Finance , Avril 2012

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