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Des signes de redressement en Inde avant les élections

Au cours des six derniers mois, l’attrait de l’Inde aux yeux des investisseurs a bénéficié de signes encourageants de reprise économique et d’élections législatives dont l’issue sera probablement favorable au milieu des affaires.

La fortune sourit aux audacieux

Ces dernières années, l’Inde a figuré vers le bas de la liste des destinations d’investissements. Mais la situation a changé considérablement et rapidement grâce aux mesures prises par les autorités indiennes afin d’éviter un effondrement économique lors de la crise des marchés émergents.

Depuis la tourmente déclenchée l’été dernier par l’annonce des réductions d’achats d’actifs par la Fed, la roupie a affiché la meilleure performance parmi les principales monnaies de marchés émergents . La monnaie a gagné 13% contre le dollar depuis son plancher historique d’août 2013 . Les actions indiennes ont également bien résisté. L’indice Sensex a augmenté de 9,3% au premier trimestre 2014 après avoir gagné plus de 10,3 % au cours des trois mois précédents .

L’inflation a également commencé à baisser à la fois sur les prix à la consommation et les prix de gros. L’économie a ainsi réagi aux récents relèvements successifs de taux par la banque centrale et aux mesures prises par le gouvernement afin de réduire les déficits budgétaires et de compte courant.

Le ministère des Finances de la troisième économie asiatique prévoit maintenant une croissance de 4,9% sur l’année qui se clôture en mars 2014, en hausse par rapport aux 4,5% de l’année précédente (point bas des 10 dernières années), et une accélération en 2015.

En conséquence, le sentiment est en train de changer vis-à-vis de l’Inde. Le pays paraît plus stable que d’autres marchés émergents parce qu’il bénéficie de moindres déficits budgétaires et du compte courant, d’une inflation modérée, d’une croissance supérieure et d’une parité de change plus stable. Les investisseurs ont manifesté leur appréciation. Les apports nets d’investisseurs étrangers sont passés de 8.6 milliards de dollars d’avril à septembre 2013 à 10,7 milliards d’octobre 2013 à mars 2014 - y compris 3,2 milliards pour le mois de mars à lui seul !

Turbulences pré-électorales

L’Inde est bien sûr confrontée à certains risques, le principal étant les élections législatives d’avril-mai. La préoccupation majeure est qu’un résultat non concluant puisse aisément réduire la confiance des entreprises et empoisonner l’humeur du marché.

Mais le récent gain de popularité de Narendra Modi, le principal candidat du parti favorable au milieu des affaires, le Bharatiya Janata (BJP), semble apaiser ces craintes, d’autant que cela pourrait permettre au parti de former un gouvernement central fort et capable de mettre en œuvre des réformes. Le succès de M. Modi auprès des électeurs vient de son rôle comme ministre-en-chef du Gujarat où l’on porte à son actif l’amélioration de l’infrastructure de la région, des coupes sombres dans la bureaucratie et une relance de l’économie. Une victoire de M. Modi n’est toutefois pas garantie étant donné le caractère généralement houleux et imprévisible des élections indiennes.

Une récente visite en Inde nous a permis de rencontrer des membres haut placés du nouveau parti en vue, Aam Aadmi (parti de l’homme ordinaire), qui semble avoir adopté une approche pro-capitaliste et anti-corruption. Le parti est arrivé en tête des élections de l’Etat de New Delhi, une entrée en politique qui a pris de surprise les principaux partis juste avant les législatives. Le parti a ensuite démissionné du gouvernement de l’état mais fait maintenant campagne à l’échelle nationale.

Entre-temps, le Parti du Congrès, au pouvoir actuellement et pendant la plupart des années post-coloniales de l’Inde, a promis aux Indiens une série de réformes sociales en cas de réélection, y compris le droit aux soins médicaux et des retraites pour les personnes âgées ou handicapées. Mais le parti semble être en mauvaise posture étant donné que le BJP ressort en tête de la plupart des sondages.

Des perles cachées

Mais la dernière série de résultats d’entreprises suggère que le contexte des affaires s’est amélioré. C’est la meilleure performance des huit derniers trimestres, avec une croissance des résultats de plus de 20% .

Un bon exemple de ce dynamisme est le secteur indien des services informatiques, où nos réunions avec des dirigeants ont révélé des niveaux d’optimisme élevés parce que leurs entreprises bénéficient de la reprise aux Etats-Unis et dans d’autres pays occidentaux industrialisés.

Dans ce contexte, nous continuons à avoir une approche « bottom-up » sur le marché et avons l’intention de rendre notre portefeuille moins défensif si un gouvernement favorable aux réformes est élu. Nous privilégions d’une part les actions dont les fortes perspectives de croissance ont été ignorées par le marché, d’autre part les titres fondamentalement sous-évaluées pour lesquelles nous estimons qu’il existe un catalyseur de réévaluation à la hausse.

Du point de vue de l’investissement, la période actuelle est plutôt propice, même si elle peut paraître incertaine au niveau politique. Nous attendrons toutefois d’avoir plus de clarté politique avant d’apporter des changements importants à notre portefeuille. Il ne nous faut plus patienter que quelques semaines.

A propos du fonds
La valeur de votre investissement et les revenus que vous pouvez en retirer peuvent aussi bien augmenter que baisser, ils peuvent être affectés par des variations de taux de change, et vous pourriez ne pas pouvoir retrouver les montants investis. Les performances passées ne sont pas des indicateurs fiables des performances courantes ou futures. Jupiter GF India Select sera investi sur une seule zone géographique, qui est en voie de développement et est donc sujette à un plus grand risque de volatilité. Les rendements peuvent également être affectés par des changements politiques, législatifs, réglementaires et fiscaux. Il est donc particulièrement recommandé de lire les avertissements concernant les risques spécifiques à ce Fonds qui se trouvent dans le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) Ce fonds peut investir plus de 35% de sa valeur dans des titres émis ou garantis par les états membres de l’Espace Economique Européen. Le DICI et le Prospectus sont disponibles sur demande chez Jupiter. Le DICI est disponible sur demande chez Jupiter en anglais, néerlandais, finnois, suédois, portugais, français et allemand.

Avinash Vazirani , Avril 2014

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