Crédit immobilier : quelles perspectives pour 2019 ?

L’année 2018 a été globalement favorable aux acheteurs. Cela s’explique en partie par le niveau attractif des taux d’intérêt qui a permis de rendre solvables de nombreux ménages. Fin 2018, les taux négociés par Artémis Courtage s’élevaient, en moyenne, 1,15 % sur 15 ans et 1,35 % sur 20 ans.

Une stabilité des taux durant le premier semestre

Que peut-on espérer pour 2019 ? Les acquéreurs devraient continuer à bénéficier de bonnes conditions pour financer leur logement au cours du premier semestre. En effet, les taux sont stables en ce mois de janvier et devraient le rester. Le taux des emprunts d’Etat à 10 ans, l’un des principaux indicateurs d’évolution des taux immobiliers, devrait remonter mais l’incertitude demeure sur la période à laquelle cela devrait intervenir. Si une hausse des taux de crédit immobilier a lieu en 2019, les principaux indicateurs laissent penser qu’elle devrait rester très modérée.

En outre, les durées des prêts continuent de s’allonger. Comme le rappelle le Baromètre Crédit Logement CSA, au 4ème trimestre 2018, la durée des prêts accordés était en moyenne de 226 mois, contre 221 mois au 2ème trimestre 2018. Pour les primo-accédants, la part des prêts de 25 ans et plus s’élevait ainsi à 38,1% en décembre dernier.

Des aides encore accessibles pour les primo-accédants

Les aides réservées aux primo-accédants ont certes été revues à la baisse mais elles existent toujours. Le prêt à taux zéro (PTZ), qui ne comporte ni intérêts, ni frais de dossier, permet de compléter son emprunt pour acheter sa résidence principale. Il est accordé, sous conditions de ressources, à ceux qui achètent un logement neuf, un terrain pour construire une habitation ou un bien ancien à réhabiliter, à condition que les travaux de rénovation représentent au moins 25 % du coût total de l’opération. Dans l’ancien, il n’est accordé que dans les villes moyennes ou rurales. Dans le neuf, il permet, en revanche, de financer l’acquisition d’un logement dans les grandes villes où les tensions sur le marché immobilier sont très élevées.

D’autres prêts aidés sont accessibles pour les primo-accédants qui peuvent les cumuler. Certaines collectivités (Ville de Paris...) proposent, par exemple, des prêts à taux préférentiels. Ces aides locales permettent de compléter son emprunt principal pour l’achat d’un logement neuf ou ancien et peuvent être associées à un PTZ.

Un nouveau dispositif pour les investisseurs

Pour ceux qui envisagent d’investir dans le cadre de dispositifs fiscaux avantageux, plusieurs possibilités existent. L’investissement en loi Pinel est prolongé jusqu’au 31 décembre 2021. Il est recentré sur les zones A et B1, où la demande locative est la plus élevée (Ile-de-France, grandes métropoles...). Pour pouvoir bénéficier de l’avantage fiscal, l’investisseur s’engage à louer le bien durant une période de 6, 9 ou 12 ans. En contrepartie, la réduction d’impôt atteint 12, 18 ou 21 % du prix d’achat, retenu dans la double limite de de 300 000 euros et de 5 500 euros par mètre carré.

Un nouveau dispositif d’investissement locatif, dénommé « Denormandie ancien », est en vigueur depuis le 1er janvier 2019. Il permet à un propriétaire d’acheter un logement ancien et d’obtenir une réduction d’impôt de 12, 18 ou 21 % du montant de l’investissement, si ce dernier s’engage à mettre le bien en location nue pendant 6, 9 ou 12 ans. Le propriétaire doit réaliser des travaux dans le logement à hauteur de 25% du coût total de l’opération. Le bien doit être situé dans une des 222 villes où le besoin de réhabilitation de l’habitat est élevé (Plan action cœur de ville ou faisant l’objet d’une convention opération de revitalisation du territoire).

Ludovic Huzieux , Janvier 2019

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