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Interview
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Pour s’assurer des conditions de validité de son modèle d’allocation, l’équipe de Recherche de CPR AM suit en permanence les caractéristiques de marchés comme les volatilités et les corrélations...
Next-Finance : Quels sont les sujets majeurs qui occupent actuellement les analystes quantitatifs au sein des sociétés de gestion ? Et plus particulièrement au sein de votre équipe de Recherche ? Y a-t-il des innovations majeures en vue ?
Christian Lopez : 5 sujets majeurs, au moins, occupent les analystes quantitatifs au sein des sociétés de gestion.
Dans l’équipe recherche CPR AM, nous travaillons sur le timing de facteurs de sélection ou de smart bêtas à l’aide d’indicateurs quantitatifs afin de renforcer la performance de notre gestion quantitative active actions. Nous avons aussi introduit des stratégies quantitatives, comme les stratégies de rendement, dans notre gestion obligataire. Nous suivons, en permanence, la réglementation Solvabilité II et nous travaillons maintenant depuis plusieurs années sur les prise en compte des contraintes de solvabilité II dans l’élaboration des allocations d’actifs. Nous améliorons, bien sûr, l’utilisation de notre modèle d’allocation multi-scénarios, aussi bien au niveau de l’univers d’investissement, qu’au niveau des contraintes (SCR, passif du client, …).
En gestion des risques, nous sommes en mesure de respecter des budgets de perte maximale (MDD) à l’aide de stratégie dynamiques ou de stratégies optionnelles. Nous enrichissons en permanence nos indicateurs de changement de régime de marché (caractéristiques persistantes des marchés).
Nous intervenons aussi pour intégrer l’ISR de manière avantageuse dans les portefeuilles.
Les marchés de ces dernières années nous ont montrés l’importance de la prise en compte des changements de régimes dans la construction de portefeuilles et/ou d’indices. Nous pensons, en particulier, qu’il reste fort à faire sur les indices obligataires…Christian Lopez, Responsable de la Recherche chez CPR AM
Un pan important de la Recherche Quantitative au sein des sociétés de gestion a porté sur les améliorations à apporter au Modèle de Markowitz. Chez CPR AM vous avez abouti à un modèle de type Multi-scénarios. Comment challengez-vous au quotidien votre modèle ? Comment vous assurez-vous de ses conditions de validité ?
Notre modèle multi-scénarios d’allocation tactique d’actifs est une généralisation du modèle de Markowitz (modèle mono-scénario) qui nous permet d’avoir plus de liberté pour modéliser l’incertitude et de mieux tenir compte de l’imagination des gérants. Il est donc facile de comparer les deux modèles avec les mêmes inputs discrétionnaires (issus des comités d’allocation d’actifs) et d’évaluer la performance relative. Ainsi nous faisons tourner à rythme mensuel, les différentes approches pour mieux suivre les écarts de comportement. Nous constatons, comme anticipé, que notre modèle atténue les erreurs de prévisions et de diversification et qu’il conduit à des résultats plus performants et moins risqués.
Un modèle de type Markowitz est extrêmement risqué lors des ruptures brutales des caractéristiques de marché car il n’a pas été conçu pour cela…Christian Lopez, Responsable de la Recherche chez CPR AM
Pour s’assurer de ses conditions de validité, nous devons suivre en permanence les caractéristiques de marchés comme les volatilités et les corrélations.
L’allocation d’actifs chez CPR AM repose sur votre modèle quantitatif Multi-scénarios. N’y a-t-il as un danger du tout quantitatif ? Quelle est la répartition entre l’Humain et le Quantitatif dans l’ensemble du processus de gestion chez CPR AM ?
Comme nous l’avons vu précédemment, notre modèle est alimenté par des inputs discrétionnaires issus des comités d’allocation d’actifs : nombre de scénarios, probabilités de réalisation de chaque scénario, caractéristiques de marché pour chaque scénario,…On est très loin d’un process quantitatif, l’impact du modèle d’allocation étant focalisé sur la robustesse de construction de portefeuille.
Dans les faits, cet outil permet au contraire aux gérants et stratégistes de CPR AM d’être très libres dans leurs anticipations des marchés. Nous avons fait le choix d’une approche prospective (non agnostique).
Cette combinaison d’input discrétionnaire et de modèle quantitatif nous permet de proposer aux clients des portefeuilles réactifs et aux paris très marqués.
Next Finance , Octobre 2013
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