Achat immobilier : profil type des acquéreurs depuis le 1er janvier 2014

On constate également que les projets sont mieux préparés en amont, avec des acquéreurs légèrement plus vieux, un apport qui augmente (+8,7% par rapport à 2013).

En règle générale, depuis un an, les futurs acquéreurs sont plus prudents : on ne peut ignorer les messages quotidiens concernant les critères d’attribution des banques qui se resserrent.

Nous remarquons que le locatif a connu en ce début d’année une chute vertigineuse par rapport à 2013 : ces investissements ne représentent que 4% des achats parmi les familles accompagnées par Immoprêt, soit moitié moins par rapport à l’année dernière.

Les annonces faites par le gouvernement depuis le début de l’année ont mis le doute dans la tête des investisseurs : entre la GUL, l’encadrement des loyers, des mesures de simplification sur lesquelles nous n’avons aucune visibilité, la volonté de s’engager sur la pierre a donc connu un manque d’intérêt certain.

Nous attendons donc de voir l’effet des annonces du Premier Ministre et de la ministre du Logement du 25 juin dernier.

Nous saluons l’initiative de rétablir le prêt à taux 0 dans l’ancien, sous conditions de travaux et de secteur géographique défini, et de l’élargissement des conditions d’attribution dans le neuf, ce qui permettra de « rebooster » de nouveau le pouvoir d’achat et le moral des ménages sur ce marché de l’immobilier en berne depuis plusieurs mois.

Côté investisseurs, on ne peut que déplorer le maintien de l’encadrement des loyers, qui ne les encouragera pas à s’impliquer d’avantage sur ce marché, en raison notamment de l’incertitude qui pèsera sur la rentabilité à venir. Néanmoins, ils pourront se tourner vers le Duflot qui va connaître une augmentation du plafond des loyers.

En conclusion, nous nous attendons à un prochain semestre « mi-figue, mi-raisin » qui sera marqué par un certain attentisme de l’ensemble des acteurs du marché, tant acquéreurs, vendeurs, professionnels de l’immobilier, qui auront leur regard braqué vers le contenu précis des mesures annoncées et seront sûrement dans l’attente de leur mise en place prévue au plus tard en octobre, selon les annonces du Premier Ministre.

Egalement, nous regarderons avec attention les effets positifs de la Loi Hamon mais aussi négatifs, comme nous l’avons déjà évoqué, sur une hausse éventuelle des taux.

Néanmoins, nous restons optimistes compte tenu du fait que la pierre reste l’investissement privilégié des Français et nous renouvelons notre demande de Grenelle de l’Immobilier pour mettre en place une politique pérenne qui saura nous mettre à l’abri d’un marché spéculatif et prendre en compte l’impact de l’immobilier sur la compétitivité.