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Threadneedle Investments relève ses prévisions de croissance pour les pays développés

La reprise économique mondiale se confirme malgré le ralentissement des économies émergentes. Prévisions relevées de 2,5% à 2,7% pour les Etats-Unis, de 2,25% à 2,5% pour le Royaume-Uni ; forte hausse pour la zone euro dont les prévisions de croissance passent de 0,7% à 1,1% pour l’année en cours.

Selon Mark Burgess, Chief Investment Officer de Threadneedle Investments : « Si chaque cycle économique comporte son lot d’indicateurs conflictuels, la tendance sous-jacente actuelle semble pointer vers une accélération de la reprise économique mondiale, sous l’impulsion du monde développé. Aux Etats-Unis, la consommation et le marché immobilier demeurent solides, et nous prévoyons toujours une hausse des dépenses d’investissement dans la mesure où les entreprises reprennent confiance et où les équipements se font obsolètes. Les derniers chiffres publiés se sont avérés décevants, en termes de croissance de l’emploi et de ventes automobiles, par exemple. Ces données devront certes faire l’objet d’une surveillance étroite, mais la météo épouvantable de ces dernières semaines n’y est certainement pas étrangère. De récentes rencontres avec un certain nombre de sociétés américaines nous ont confortés dans l’idée que les Etats-Unis deviennent une destination de plus en plus intéressante pour l’activité manufacturière, compte tenu des projets d’exploitation du schiste, des délais de réponse qui y sont en vigueur et de l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre en Extrême-Orient. Ces éléments joueront sans nul doute en faveur de l’activité économique. Nous avons relevé nos prévisions de croissance pour 2014 de 2,5% à 2,7% aux Etats-Unis. »

« Au Royaume-Uni, le marché du logement s’est encore renforcé et enregistre de remarquables progrès en dehors du florissant marché londonien. Le taux de chômage a fortement chuté et la consommation se redresse. En 2013, cette dernière a été dopée par les remboursements considérables de produits d’assurance de prêt (les payment protection insurances ou PPI), qui se sont rapidement mués en dépenses, notamment au niveau des ventes automobiles. Il est probable que les montants seront relativement similaires en 2014, compte tenu de l’augmentation des réserves dans le secteur bancaire. Nous avons relevé nos prévisions de croissance de 2,25% à 2,5% pour cette année. Nous avons également revu à la hausse nos prévisions relatives à la croissance de l’activité économique dans la zone euro pour cette année, de 0,7% à 1,1%, compte tenu de la bonne santé de l’Allemagne et d’une reprise plus vigoureuse que prévu en Espagne et en Irlande, et ce après un ajustement très douloureux au plus fort de la crise du crédit. La France et l’Italie, en revanche, devraient selon nous continuer à composer avec une conjoncture morose. »

« Au Japon, il est probable que la croissance ralentisse légèrement cette année compte tenu de l’augmentation de la taxe à la consommation, prévue de longue date. La croissance sous-jacente devrait toutefois être raisonnablement solide. Taxe à la consommation, faiblesse du yen et regain de confiance des ménages et des entreprises devraient selon toute vraisemblance doper l’inflation. »

« A l’inverse du monde développé, les économies émergentes ont de plus en plus de mal à trouver de la croissance. Le ralentissement de l’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine entraîne des sorties de capitaux de la région, au détriment des devises, notamment celles des économies affichant une balance des paiements médiocre. Nous anticipons donc toute une série de hausses des taux d’intérêt afin de protéger les monnaies, ce qui, à son tour, pénalisera l’activité économique. En outre, l’économie chinoise semble tarder à opérer la transition des investissements vers la consommation. A ces difficultés viennent s’ajouter un secteur bancaire élargi et les craintes de fissures dans le système bancaire parallèle. A cet égard, cependant, les pouvoirs publics semblent pour l’heure très réactifs en ayant annoncé récemment le sauvetage d’un trust promis à la banqueroute. »

« Au vu de ce qui précède, notre stratégie actions émergentes privilégie actuellement les titres tournés vers l’exportation aux actions axées sur la consommation domestique. En dehors de cela, nos thèmes en portefeuille ont peu évolué et s’orientent vers des sociétés solides, en croissance, qui versent des dividendes corrects et en hausse, les bénéficiaires de fusions/acquisitions ainsi que des sociétés bien placées en vue de la reprise économique mondiale. »

« Notre position sur cette classe d’actifs reste supérieure à celle de l’indice. Les valorisations sont raisonnables et l’amélioration du contexte économique devrait selon nous engendrer une croissance salutaire des bénéfices des entreprises cette année qui, à son tour, se reflétera sur la performance. L’activité au niveau des fusions et acquisitions pourrait apporter un coup de pouce supplémentaire. Nous ne nous attendons pas à ce que difficultés actuelles rencontrées par les pays émergents donnent lieu à une nouvelle crise, ni à ce qu’elles aient un impact majeur sur l’univers développé. Les pays disposant de devises flottantes et de réserves de devises plus élevées sont plus nombreux que lors des précédentes crises sur les marchés émergents, ce qui devrait constituer un élément positif. Les dévaluations rapides des devises et les hausses des taux d’intérêt contribuent déjà à l’ajustement nécessaire de la baisse de la consommation. Si sa devise ne fluctue pas librement, la Chine ne dépend pas non plus des capitaux étrangers et peut compter sur une certaine flexibilité politique afin de gérer les obstacles. Nous considérons la faiblesse actuelle comme une correction consécutive au net rebond des marchés, pouvant offrir une opportunité d’étoffer les positions en actions de manière générale. »

« La volatilité pourrait toutefois persister à court terme. Nous sommes positionnés de manière neutre sur les actions des marchés émergents et de l’Asie hors Japon. Si les valorisations y sont attrayantes, nous ne pensons pas que les problèmes soient résolus et nous prévoyons une faiblesse persistante des devises. »

Next Finance , Février 2014

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