Marché du High Yield : vous en reprendrez bien un peu ?

Avec +15 % pour les obligations à haut rendement américaines en 2012, la classe d’actifs affiche désormais des performances à deux chiffres sur trois des quatre dernières années. Par conséquent, les prix moyens ont atteint des niveaux qui risquent de restreindre le potentiel de performance pour 2013…

Environnement macroéconomique

- Les obligations à haut rendement ont affiché des performances absolues très satisfaisantes en 2012, malgré une petite correction. Le marché a globalement bénéficié de la hausse des prix des actions et du sentiment positif entourant les avancées potentielles d’un compromis budgétaire aux États-Unis et de la crise de la dette en Europe. Toutefois, à terme, il n’est pas certain que la classe d’actifs continuera à se comporter de la sorte, car elle reste vulnérable à des facteurs macroéconomiques susceptibles d’accroître la volatilité des spreads.

- Néanmoins, à moins d’une détérioration sensible des économies américaine et européenne, nous n’anticipons cependant pas de repli durable, uniquement des corrections provisoires dues à des actualités décevantes. Actuellement, les obligations à haut rendement mondiales affichent un spread de 591 pb par rapport aux bons du Trésor, ce qui correspond à la moyenne à long terme, mais devient particulièrement attractif si l’on considère le faible niveau des taux de défaut.

- Les investisseurs semblent davantage porter leur attention sur les thèmes macroéconomiques positifs : calme relatif en Europe, notamment en raison du succès du programme OMT de la BCE, possibilité d’une extension du QE3 en janvier, lente amélioration de l’économie chinoise et poursuite de l’embellie sur le front de l’immobilier aux États-Unis.

Performance récente

- Après la baisse de plus de 5 % du S&P 500 entre le 6 et le 15 novembre, les actions ont repris du poil de la bête et regagné plus de 6 %. Parallèlement, les obligations High Yield américaines se sont redressées et leur rendement est retombé à 6,20 % au 20 décembre, après être passé de 6,43 % à 6,83 % à la mi-novembre.

- Les émissions ont été historiquement élevées (quatre des six mois ayant enregistré les plus forts volumes d’émissions mensuelles reviennent à l’année 2012) ; septembre à lui-seul a enregistré pas moins de 48 milliards de dollars de souscriptions, ce qui porte les émissions de l’année à 335 milliards de dollars, contre 246 milliards en 2011 et le précédent record de 302 milliards de 2010.

Perspectives 2013

- Avec +15 % pour les obligations à haut rendement américaines en 2012, la classe d’actifs affiche désormais des performances à deux chiffres sur trois des quatre dernières années. Par conséquent, les prix moyens ont atteint des niveaux qui risquent de restreindre le potentiel de performance pour 2013.

Cela dit, plusieurs sociétés d’analyse sell-side tablent sur des performances de l’ordre de 7 à 8 % sur les 12 prochains mois, supérieures à celles de la majorité des autres classes d’actifs obligataires.

Cela semble réalisable compte tenu de l’environnement de faibles taux de défaut, de la petite proportion de dette « distressed » négociée sur le marché et la tendance générale à la quête de rendement : toutes ces conditions devraient placer les obligations à haut rendement parmi les premiers choix des investisseurs en 2013.

fidelity , Janvier 2013

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