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Marché actions européennes : perspectives 2016

Selon Cédric de Fonclare, Gérant du fonds Jupiter European Opportunities chez Jupiter AM, nous vivons à une époque hors norme. Les distorsions causées par l’assouplissement monétaire et les politiques de taux proche de zéro se sont fait sentir dans toutes les classes d’actifs...

Dans une recherche désespérée de rendements, les investisseurs ont été obligés de remonter le long de la courbe des risques et d’aller sur les marchés actions. Le niveau de la demande a exercée une pression généralisée et continue sur les cours sans que cela ne corresponde à une hausse des profits des entreprises.

La politique monétaire accommodante a offert une stimulation bienvenue aux marchés actions, mais pour que cette tendance perdure, il va falloir que la croissance des bénéfices soit plus importante.

Etant donné que les entreprises européennes ont eu plusieurs années pour se restructurer et réduire leurs coûts, une amélioration des profits proviendra dans la plupart des cas d’une augmentation des ventes.

En Europe, le contexte économique a fourni aux entreprises un socle favorable, mais fragile. L’indice PMI a atteint récemment des plus hauts, il y a eu une légère croissance du PIB et les principaux indicateurs, comme la croissance des crédits et la confiance des consommateurs ont continué de s’améliorer, bien que partant d’une base assez basse. Les valorisations historiques semblent raisonnables comparées à ce qui se passe sur d’autres marchés. Contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, les profits ont encore du chemin à faire pour atteindre leurs plus hauts niveaux de 2007. Pris isolément, les perspectives de l’Europe nous sembles positives. Malheureusement, l’Europe n’est pas immunisée contre ce qui se passe ailleurs dans le monde.

La croissance économique mondiale reste décevante et les marchés émergents semblent particulièrement faibles. L’évolution de l’économie chinoise, qui passe d’une très forte croissance guidée par les exportations à une croissance beaucoup plus dépendante de la demande domestique, n’a pas été, et ne sera pas, aisée.

Les jours de la Chine investissant massivement dans les infrastructures sans y prêter beaucoup d’attention étant donné le faible coût du capital sont comptés. Cela pèsera sur beaucoup d’entreprises européennes, notamment industrielles et celles dont l’activité est liée aux matières premières.

Ces risques sont sous nos yeux. Dans les dernières années, les investisseurs en actions européennes ont privilégié les valeurs défensives, à forte croissance et versant un dividende élevé. Par exemple, certains secteurs comme celui de l’agroalimentaire ont été réévalués, quand bien même la croissance avait baissé. Pour nous, si ces valeurs pouvaient peut-être être considérées comme à risque faible par le passé, c’est loin d’être le cas aujourd’hui.

En tant que stock-pickers, il nous semble que le mieux à faire dans cet environnement est d’être sélectifs. Notre objectif est de constituer un portefeuille avec des entreprises ayant un bilan sain et qui ont prouvé qu’elle pouvait générer régulièrement de solides cash-flows.

Personne ne peut prédire le futur, mais nous pensons qu’en restant fidèles aux processus de gestion qui nous a si bien servi par le passé, et ce au travers de différentes conditions de marchés depuis plus de 10 ans, nous devrions être en mesure de continuer à créer de la valeur pour nos clients.

Cédric de Fonclare , Janvier 2016

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