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Les places boursières soutiennent le reporting développement durable

76 % des bourses (contre 71 % en 2010) reconnaissent désormais qu’elles ont un rôle crucial à jouer auprès des entreprises pour que celles-ci accroissent leur responsabilité globale...

Le rapport publié ce jour, « Sustainable Stock Exchanges : A Report on Progress », révèle que la majorité des places boursières souhaite toujours sensibiliser les entreprises aux thématiques de développement durable, mais que leur capacité d’action est restreinte…

Cette enquête avait été commanditée par Aviva Investors en 2010 dans le cadre de la « Sustainable Stock Exchange Initiative », et avait donné lieu à un rapport intitulé « Sustainable Stock Exchanges : Real Obstacles, Real Opportunities ». Rédigé par Responsible Research, ce nouveau rapport a pour objet d’évaluer les progrès réalisés concernant la promotion du développement durable auprès des entreprises en interrogeant 27 des plus grandes entités de marché au monde.

Signe rassurant en vue de la conférence Rio+20, les bourses réitèrent leur engagement dans la promotion du reporting développement durable auprès des entreprises. Elles saluent notamment l'approche globale des entreprises pour assurer un reporting développement durable cohérent et de grande ampleur

Le rapport montre que 76 % des bourses (contre 71 % en 2010) reconnaissent désormais qu’elles ont un rôle crucial à jouer auprès des entreprises pour que celles-ci accroissent leur responsabilité globale.

Le déploiement de mécanismes permettant de promouvoir l’obligation d’information sur le développement durable reste difficile pour les bourses. Leurs initiatives en la matière sont en effet limitées pour deux raisons : la mondialisation du marché et la concurrence accrue qui y règne, ainsi qu’un cadre réglementaire défaillant. Plus de 50 % des bourses ont indiqué que cette mission était assurée conjointement par les instances réglementaires et le législateur (droit des entreprises) ; seules deux bourses estiment qu’il leur incombe de déployer elles-mêmes des mécanismes de promotion de l’obligation d’information et de responsabilité en matière de développement durable. Sur environ un tiers des marchés, on considère que cette attribution revient en intégralité aux instances réglementaires et au législateur qui, pour sensibiliser les entreprises au développement durable, doivent participer à la définition de principes directeurs permettant d’améliorer les informations ESG publiées par les entreprises sur leurs marchés.

Les initiatives en la matière sont toutefois freinées par un cadre réglementaire appauvri et le manque de visibilité en termes de moteurs de revenus. Conférer une dimension durable aux marchés financiers nécessite une politique de soutien coordonnée et une démarche plus claire et plus volontariste de la part des investisseurs

Plus de trois quarts des bourses sondées (80%) ont également fait savoir qu’elles apprécieraient une approche globale favorisant un reporting développement durable cohérent et de grande ampleur, laissant entendre par-là que l’instauration d’un cadre commun serait nécessaire entre les autorités à l’échelle mondiale.

Si les bourses ont indiqué que les investisseurs institutionnels soutenaient dans leur ensemble leurs initiatives en matière de développement durable, presque la moitié déclare aussi que l’ambivalence des investisseurs ne les incite pas toujours à poursuivre leurs efforts. Toute avancée supplémentaire impliquera un soutien accru de la part des investisseurs ainsi qu’un renforcement du dialogue entre les parties prenantes.

Revenant sur les conclusions du rapport, Paul Abberley, Directeur général d’Aviva Investors à Londres, a déclaré : « Les bourses jouent un rôle majeur dans l’évolution des marchés financiers vers un modèle plus durable puisqu’elles sont en mesure d’influencer et de surveiller les sociétés qui souhaitent accéder aux marchés. Le fait qu’elles reconnaissent leur responsabilité est donc encourageant. Il est toutefois frustrant de constater qu’elles sont encore nombreuses à refuser de modifier leur règles de cotation en vue d’y introduire des mécanismes de promotion de l’obligation d’information et de responsabilité en matière de développement durable.
Il faut néanmoins admettre que les entreprises de marché ne peuvent pas parvenir seules à ce résultat et qu’elles n’en sont pas les seules responsables. Elles ont besoin pour cela du soutien des grands investisseurs, des sociétés de gestion, des régulateurs et des législateurs. C’est pourquoi nous avons mis en place la Corporate Sustainability Reporting Coalition. Lors de la Conférence des Nations unies sur le développement durable organisé en juin prochain (Rio+20), ce collectif exhortera tous les pays à s’engager en faveur d’une Convention introduisant le principe comply or explain (qui oblige l’entreprise à se conformer aux règles ou à expliquer pourquoi elle y a dérogé) et imposant l’intégration des grandes thématiques de développement durable dans le rapport annuel et les états financiers de tous les grands groupes privés, cotés ou non. Nous sommes rassurés de constater que la majorité des places financières saluent cette démarche. »

Lucy Carmody, Directrice exécutive de Responsible Research et rédactrice du rapport, a ajouté : « Si la plupart des bourses comprennent et sont favorable à un engagement accru des entreprises en matière de développement durable, le rapport montre qu’un renforcement de la réglementation et le soutien d’autres parties prenantes seront nécessaires pour les aider à développer la Sustainable Stock Exchanges Initiative.
L’enquête a aussi montré qu’un nombre croissant de bourses (57 % en 2012 contre 38 % en 2010) reconnaissent que le renforcement des exigences en matière de développement durable peut accroître la valeur actionnariale des entreprises cotées. Mais elle fait aussi remarquer que les initiatives et les produits liés au développement durable ne contribuent guère aux revenus des entreprises. Certaines places financières signalent par ailleurs qu’une véritable intégration des aspects ESG dans le processus décisionnel des entreprises les aiderait grandement dans leurs initiatives de place. Enfin, le rapport semble montrer que les bourses des marchés émergents sont davantage disposées à considérer les références ESG comme un facteur compétitif différenciant pour les entreprises et de nature à améliorer leur réputation. »

Next Finance , Avril 2012

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