Le vin est-il un bon placement ?

Jean-Christophe Coisy, président fondateur de Cavexchange, souligne que le vin est certes un actif très recherché dans le monde de l’investissement - c’est à la fois un actif plaisir et liquide - mais qui reste très complexe. Pour lui, investir dans le vin doit se concevoir comme un projet de diversification patrimoniale. Comment investir dans le vin ? A qui s’adresse cet investissement ? Les plus values sont elles réelles ? Autant de questions auxquelles Cavexchange répond.

1.Comment investir dans le vin ? A qui s’adresse cet investissement ?

Il est possible d’investir dans le vin de plusieurs manières. Il existe une solution pour chaque profil d’investisseurs, en tenant compte de son budget, de ses connaissances dans le domaine vinicole, et du temps qu’il peut consacrer à ce placement. D’une manière générale, le projet est mené par le plaisir et la passion des amateurs de vins, mais pas seulement. Sur Cavexchange par exemple, on note que 10% des investisseurs sont des purs consommateurs, 10% des purs investisseurs et 80% se situent entre les deux. L’objectif reste dans tous les cas, celui de se constituer une cave pouvant s’apprécier gustativement mais aussi financièrement.

Attention : c’est en diversifiant sa cave et en menant son projet sur le long terme que l’on peut obtenir les meilleurs résultats. Quelque soit l’objectif client (investissement ou transmission), il est tout à fait possible de commencer une cave sur mesure pour un budget entre 2.000 et 3.000 euros.

2. Se constituer une cave : un plaisir autant qu’une affaire ?

Certaines appellations, certains millésimes, certains domaines (et notamment en Bourgogne) ont plus de valeur que d’autres. Le talent du vigneron, la qualité du millésime et du vin en sont bien évidemment la raison mais la rareté des bouteilles est aussi un critère à prendre en compte.

Attention : Les grands vins présentent un attrait indéniable, mais il n’est pas forcément judicieux d’investir uniquement dans les premiers grands Crus les plus célèbres. Pour exemple, Lafite-Rothschild, adulé et recherché sur le marché chinois avec des cours qui se sont enflammés en 2009 et 2010 se vendaient à prix d’or : une pure spéculation ! Aujourd’hui, les propriétaires de ce vin ne trouvent pas d’acheteur à moins de brader les prix. Mieux vaut miser sur des vins moins connus, des pépites en se fiant à l’avis d’expert.

3. Acheter et vendre son vin : quelles plus-values ?

S’il est fait intelligemment et avec méthode, avec un rapport au risque maîtrisé l’investissement dans le vin, peut générer de très belles plus-values et devenir un investissement alternatif très attractif. Il faut donc être attentif dès l’achat (pouvoir acheter au juste prix au bon moment) pour mesurer les potentiels de revente future. La revente se fera selon plusieurs critères dont liquidité du marché, état de conservation et traçabilité sont essentiels.

Attention : certains sites induisent en erreur leurs clients, en proposant une valorisation de cave sur le Prix actuel d’achat du marché (si vous deviez racheter chez un caviste votre vin) et qui souvent est bien loin du prix réel de revente, voire de la possibilité même de vendre ce produit.

En règle général, le vin a besoin de vieillir, de créer une rareté. Un minimum de 4 à 5 ans est recommandé avant de pouvoir être revendu avec une potentielle plus-value.

En conclusion, l’investissement dans le vin est possible et souvent très rentable, mais il doit être fait avec un partenaire transparent, qui vous conseille sur les achats à réaliser et surtout vous assure de pouvoir revendre vos vins à leur vrai prix.