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"Hitchcockien"

Si le mois de juillet a été plutôt agité, il s’est conclu par une semaine assez calme sur les marchés financiers, ce en dépit de la publication de bons indicateurs outre-Atlantique.

En effet, la croissance de l’économie américaine est ressortie en hausse de 2,3 % (en rythme annualisé) au deuxième trimestre.

Certes, ce chiffre est en-deçà des 2,6 % attendus par le consensus. Mais il confirme le fort rebond de l’activité après un premier trimestre où le PIB n’avait progressé que de 0,6 % - chiffre révisé en hausse par le département du Commerce après une précédente estimation de -0,2 %. Dans le détail, il apparaît que la consommation des ménages qui représente 70 % de l’activité économique aux États-Unis, a également bien rebondi avec une croissance de 2,9 % sur la période observée. En dépit des bons chiffres de l’emploi – à 5,3 %, le taux de chômage est descendu en juin à son plus bas niveau depuis avril 2008 – l’inflation salariale reste atone. L’indice du coût de l’emploi (ECI) n’a en effet enregistré qu’une hausse de 0,2 % sur le deuxième trimestre, soit sa plus faible progression en trente-trois ans !

De quoi encourager une nouvelle fois la Fed, à l’issu de son dernier Comité de politique monétaire mercredi dernier, à entretenir un suspense hitchcockien sur le timing du relèvement de ses taux.

Si pour l’heure, les marchés semblent intégrer un passage à l’acte en septembre, les nombreuses publications prévues en août devront le confirmer.

De ce côté-ci de l’Atlantique, les indicateurs ont été plus contrastés. Ainsi les derniers chiffres publiés par Eurostat ont fait ressortir une nouvelle stabilisation du niveau de chômage en zone euro à 11,1 % de la population active.

A l’inverse, l’indice Ifo – baromètre du climat des affaires outre-Rhin – a fortement rebondi en juillet à 108 points (contre 107,5 en juin). Rassurés par l’accord conclu entre la Grèce et ses créanciers, le moral des chefs d’entreprises allemands est donc nettement remonté après deux mois de baisse.

Un indicateur d’autant plus encourageant qu’après les turbulences de début de mois (crise grecque et chute des marchés chinois), les investisseurs semblent désormais revenus aux fondamentaux économiques, se concentrant notamment sur le regain de croissance dans les pays occidentaux.

David Ganozzi , Août 2015

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