Bas de cycle…

Même si cela est difficile à voir depuis l’Europe, nous sommes à la veille d’une reprise cyclique mondiale. Les émergents, notamment la Chine, ont des soubresauts mais ils vont continuer à croître durablement plus vite. Les Etats-Unis, même s’il s’agit d’une reprise molle, à l’européenne...

Même si cela est difficile à voir depuis l’Europe, nous sommes à la veille d’une reprise cyclique mondiale.

Les émergents, notamment la Chine, ont des soubresauts mais ils vont continuer à croître durablement plus vite. Les Etats-Unis, même s’il s’agit d’une reprise molle, à l’européenne, ont clairement passé le point bas. L’Europe est à la traîne, pour les raisons que chacun sait, mais est bénéficiaire de ce mouvement et plus encore les entreprises européennes qui, au moins pour les plus grandes d’entre elles ne sont plus, et depuis longtemps, seulement dépendantes de leur conjoncture domestique. On le sait, plus de 50% du résultat d’exploitation du Stoxx50 est, par exemple, fait hors d’Europe.

Nous étayons ce point de vue par des chiffres macro-économiques, des avis d’observateurs comme les entreprises elles-mêmes ainsi que de stratégistes de brokers.

Nous disposons aussi de signes micro-économiques significatifs : ainsi, commandes de camions et chiffres d’affaires du secteur du travail temporaire montrent des signes de retournement ; plus sujet à caution, mais sans doute non dénués d’intérêt, les records récemment atteints sur les prix d’œuvres d’art contemporain, secteur historiquement très corrélé à la bourse, vont dans ce sens ; personne n’a d’actions européennes et personne n’y croit. Il nous manque encore quelques indicateurs, comme le prix du fret maritime par exemple, et le scénario sera certain.

Des observateurs font remarquer que si les profits américains du premier trimestre cautionnent la hausse des actions américaines, il n’en est pas de même pour les profits des actions européennes, globalement médiocres.

Mais les actions américaines n’ont pas attendu cette caution pour monter ! Elles flirtent avec ou atteignent leur plus haut niveau.Du fait de difficultés spécifiques, l’Europe ne va pas mécaniquement s’aligner sur ce cycle global, en tout cas pas avec ampleur.

C’est pourquoi il faut aussi aux actions européennes une poursuite de ce mouvement de diminution des craintes associées aux perspectives à court terme de la zone Euro et de sa devise pour que celles-ci poursuivent leur reprise.

Il ne faut en tout cas pas, selon nous, s’étonner de la reprise contra-cyclique du prix des actions aujourd’hui. Celle-ci s’explique certes par un intérêt par défaut, par l’épuisement des perspectives de rendement sur les actifs dits « sans risque » (immobilier, taux courts et taux longs, or…). Il y a peut-être et sans doute aussi de bonnes raisons…

Marc Renaud , Juin 2013

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