Quelques hausses de taux en juillet, même pour les bons profils...

Même s’ils restent à un niveau historiquement bas, on constate dans 5 villes sur 10 une remontée des taux - y compris pour les bons profils - qui pèse sur le pouvoir d’achat immobilier.

Le meilleur taux négocié passe de 2,50 % en juin à 2,80% à Bordeaux, Toulouse ou Nantes

En juillet, pour la première fois depuis début 2012, les meilleurs taux négociés ont augmenté dans 5 villes sur 10. Si en juin de nouveaux records s’étaient établis à 2,26 % sur 15 ans, 2,50 % sur 20 ans et 2,65 % sur 25 ans, en juillet il n’est plus possible d’obtenir de tels taux : c’est à Marseille que l’on négocie au mieux 2,55 % sur 15 ans et à Bordeaux, Nantes ou Toulouse qu’il est possible d’obtenir 2,80 % sur 20 ans avec de bons revenus (plus de 50 000 € par an) et 20 % d’apport minimum.

Toutefois, les meilleurs taux ressortent encore en baisse à Bordeaux (-0,15 point), Lille (-0,05 point), Paris (-0,05 point) et Nice (-0,10 point), mais ils remontent d’autres villes du palmarès, avec un record à Marseille (+ 0,35 point) qui perd ainsi 4 places. Il n’y a qu’à Nantes qu’ils restent stables.

Malgré ces quelques remontées, les taux restent tout de même très bas. En moyenne, sur l’ensemble de la France, ils ne ressortent qu’en légère hausse par rapport à juin (+ 0,05 point) à 2,97 % sur 15 ans, 3,28 % sur 20 ans et 3,63 % sur 25 ans, des niveaux encore inférieurs au précédent plus bas de 2010.
« Contrairement à la période de remontée des taux observée en 2011 à un moment où le marché immobilier était florissant, la demande limitée devrait conduire les banques à ne remonter leurs taux que très progressivement et continuer à accorder des décotes importantes pour les bons profils » explique Sandrine Allonier, responsable des études économiques de meilleurtaux.com .

Un pouvoir d’achat en hausse dans 3 villes seulement

Compte tenu des hausses de taux dans 5 villes et des prix dans 6 des 10 villes du palmarès, le pouvoir d’achat pour 1 000 € de mensualité sur 20 ans a reculé en juillet dans la moitié d’entre elles. C’est à Marseille que la baisse a été la plus forte (- 3 m2) suivi de Strasbourg (-2 m2). A Bordeaux, pourtant en 1ère place, le pouvoir d’achat recule légèrement en raison de la résistance des prix, quand à Nice, la baisse des taux (-0,10 point) permet de plus que compenser la hausse des prix.

« Dans un contexte de légère remontée des taux alors que les prix ne baissent pas ou très peu dans les zones tendues, la mesure donnant aux départements la possibilité d’augmenter les droits de mutation pourrait avoir une incidence directe sur le pouvoir d’achat immobilier des potentiels acheteurs et renforcer l’attentisme dans un marché déjà ralenti » conclut Hervé Hatt, président de meilleurtaux.com.