Tapering sur le ring ?

En termes d’allocation pays, nous maintenons notre sous-exposition aux pays « core » et « semi-core » de la zone euro, essentiellement sur les maturités intermédiaires, les plus exposées à un risque de remontée des taux outre-Atlantique.

Taux longs

Le soutien des banques centrales aux économies encore fragiles et en proie à une faible inflation semble immuable.
Elles maintiennent les taux courts sur des niveaux proches de zéro, contiennent les taux longs et nourrissent l’appétit pour les actifs risqués.

Les marchés ont donc accueilli positivement la baisse surprise des taux de la BCE et le discours de Janet Yellen, successeur annoncé de M. Bernanke à la tête de la FED, qui affiche un soutien fort à la croissance.
La réaffirmation, par les Banques Centrales, du maintien des taux monétaires sur les niveaux actuels, voire la possibilité annoncée par la BCE de les baisser à nouveau, vont ancrer les taux courts sur de bas niveaux pendant encore plusieurs mois, voire plusieurs trimestres.

Les taux longs, quant à eux, demeurent vulnérables au calendrier de début de ralentissement d’achats de titres par la FED, le « tapering ». Les marchés vont ainsi rester focalisés sur les données économiques, les débats budgétaires aux Etats-Unis ainsi que les déclarations des membres de la FED, c’est à dire, tout indice pouvant influencer la décision de ralentir les achats de titres par l’institut monétaire américain et donc favoriser la remontée des taux.

Du côté des périphériques, les facteurs de soutien se renforcent. Les nouvelles conjoncturelles sont plus favorables, notamment en Espagne, la pression des agences de notation diminue, la sortie du plan d’aide se profile pour l’Irlande et la politique de la BCE soutient particulièrement ces pays, encore fragiles.

Crédit

L’abondance de liquidités, le soutien des Banques Centrales et la recherche de rendement des investisseurs constituent toujours les principaux soutiens au marché du crédit, qui affiche des performances solides.

Dans cet environnement toujours porteur pour la classe d’actifs, les émissions financières et les notations les plus faibles tirent, une nouvelle fois, leur épingle du jeu.
Ces effets favorables vont encore nourrir l’évolution des dettes privées pour les prochaines semaines. Il faudra néanmoins être un peu plus prudent en cette période de fin d’année qui arrive, synonyme de baisse de liquidité.

Un mot sur la stratégie de gestion

En termes d’allocation pays, nous maintenons notre sous-exposition aux pays « core » et « semi-core » de la zone euro, essentiellement sur les maturités intermédiaires, les plus exposées à un risque de remontée des taux outre-Atlantique. Nous conservons notre préférence pour les maturités courtes, donc notre positionnement à la pentification des courbes des pays « core ».

Du côté des pays périphériques, nous restons à la surexposition, et renforçons légèrement notre positionnement sur les maturités courtes, notamment au Portugal.

Sur le crédit, nous maintenons notre allocation à 95% en obligations au sein de nos portefeuilles, les 5% de liquidités sont investies sur opportunités sur le marché primaire. Notre cible de sensibilité est légèrement abaissée à 105%, à l’approche de la fin de l’année. Nous privilégions toujours les dettes subordonnées et les dettes BBB.

Gaëlle Mallejac , Novembre 2013

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