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Perspectives positives pour les actions avec de grandes différences régionales

Les forces mondiales qui ont déterminé l’appétit des investisseurs mondiaux pour le risque au cours des cinq dernières années ont perdu de leur vigueur, constate ING IM. Actuellement, ce sont les forces locales qui donnent le ton pour les marchés locaux.

Au premier trimestre de 2013, le gestionnaire d’actifs note que la différence de performance entre le Japon et les marchés émergents a atteint plus de 20%, alors que plus récemment, les résultats des États-Unis et de l’Europe ont également divergé plus largement. ING IM est d’avis que ces divergences persisteront étant donné que le risque se normalise et que les corrélations entre les marchés diminuent.

Patrick Moonen, Senior Equity Strategist d’ING Investment Management, a déclaré que « nous restons positifs en ce qui concerne les perspectives des marchés d’actions. En dépit des signes d’un modeste affaiblissement des données économiques, la tendance légèrement haussière reste en place. Des différences régionales existent bien sûr : les États-Unis et le Japon performent mieux que l’Europe. »

« La reprise du marché immobilier américain et l’amélioration des perspectives pour les investissements des entreprises constituent des facteurs positifs. L’âge moyen du parc de machines américaines a atteint son niveau le plus élevé des 30 dernières années, ce qui reflète les sous-investissements du passé, les entreprises s’étant focalisées sur la préservation du capital et la réduction de l’endettement plutôt que sur l’investissement ou l’expansion. Le retour de la croissance a poussé le taux d’utilisation des capacités à la hausse et, dans le passé, ceci a toujours été annonciateur d’une augmentation des investissements. Entre-temps, « l’Abenomie », une combinaison de dépenses budgétaires et de politique monétaire souple, stimule la croissance au Japon. »

En ce qui concerne l’Europe, ING IM souligne que le continent reste un peu plus faible que les autres régions. Néanmoins, un soutien pourrait provenir d’une reprise tirée par les exportations et soutenue par un euro plus faible et une reprise mondiale qui profiterait surtout à l’Allemagne. En outre, le resserrement budgétaire devrait avoir un impact moins négatif en 2013. ING IM demeure prudent en raison de la tendance négative persistante de l’octroi de crédits au secteur privé non financier.

Si l’on considère les autres signes positifs, ING IM observe que la tendance bénéficiaire s’améliore. Actuellement, la tendance bénéficiaire mondiale est toujours légèrement négative, mais ceci dissimule d’importantes divergences régionales. Au Japon, la tendance est largement positive, tandis qu’en Europe, elle reste faible. La tendance des bénéfices américains s’est récemment repliée, mais le gestionnaire d’actifs attribue ceci à des facteurs saisonniers, les analystes tempérant leurs prévisions avant la publication des résultats pour le premier trimestre de l’année.

Dans ce contexte, ING IM a porté ses prévisions bénéficiaires pour 2013 de +37% à +41% pour les entreprises japonaises et de +5 à +7% pour les entreprises américaines. Le gestionnaire d’actifs souligne que les sociétés japonaises cotées sont très sensibles aux exportations et bénéficient d’un effet de levier opérationnel élevé, ce qui implique que même une modeste hausse du résultat final entraîne une augmentation relativement vigoureuse du bénéfice net.

Patrick Moonen ajoute que « les valorisations constituent un autre facteur important pour nos perspectives. Les valorisations absolues sont peut-être presque normales, mais en comparaison des autres classes d’actifs, les actions demeurent très attrayantes. La prime de risque des actions européennes s’est élargie dans le sillage des élections italiennes et du sauvetage de Chypre et s’élève actuellement à 6,7%, soit près d’un tiers au-dessus de la moyenne à long terme. D’autre part, le rendement du dividende dépasse le rendement des obligations d’entreprises.

Un autre facteur positif pour les marchés d’actions est la récente augmentation de l’activité des entreprises, notamment en matière de fusions et d’acquisitions et de rachats d’actions propres. Nous tablons sur une poursuite de cette tendance étant donné que tous les conditions nécessaires demeurent en place. Les bilans des sociétés sont solides, les taux d’intérêt sont faibles et les sociétés peuvent facilement avoir recours au marché des obligations à haut rendement pour financer leurs opérations.

En dehors de ces aspects purement financiers, il existe également des arguments d’ordre commercial. Dans un contexte de faible croissance nominale, les sociétés doivent rechercher des sources de croissance externes. De même, les marges élevées des sociétés ne laissent guère de marge de manoeuvre pour une nouvelle amélioration opérationnelle autonome. Une restructuration du bilan constitue une façon d’atteindre des rendements plus élevés en abaissant le coût du capital. »

En termes de répartition des actifs entre les régions, ING IM est positif à l’égard du Japon, qui procure une solide croissance des bénéfices à un faible coût. Par ailleurs, après l’accord sur le sauvetage de Chypre, le gestionnaire d’actifs a accru la sous-pondération de la zone euro et préfère les États-Unis en dépit de ses valorisations absolues plus élevées et de ses primes de risque plus faibles.

En ce qui concerne les autres régions, ING IM reste prudent à l’égard des marchés émergents, alors que les sociétés locales éprouvent des difficultés à transformer la croissance économique supérieure en une croissance supérieure des bénéfices.

Patrick Moonen termine en précisant que « sur le plan sectoriel, nous avons réduit notre exposition aux matières premières en adoptant une légère sous-pondération des matériaux et de l’énergie. Nous conservons globalement une modeste surpondération cyclique. En mars, nous avons légèrement surpondéré les soins de santé car les fondamentaux sous-jacents se sont améliorés alors que le secteur est bon marché compte tenu des bénéfices attendus. »

Next Finance , Avril 2013

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