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Opinion
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En matière de gestion de portefeuille, la « décarbonation » s’inscrit dans une démarche d’investissement durable et responsable. Elle consiste d’abord à mesurer l’empreinte carbone d’un portefeuille d’investissement en calculant les émissions de CO ? générées par les activités et les produits des sociétés dans lesquelles il est investi...
« Décarbonation » : le terme peut sonner comme un doux barbarisme... Concrètement, de quoi parle-t-on ?
Calque du mot anglais decarbonation, la « décarbonation » ou « la décarbonisation », désigne l’ensemble des mesures et techniques qui visent à réduire la teneur en carbone, et plus particulièrement en CO ?, d’une économie. Indissociable de la transition énergétique, la décarbonation vise à lutter contre le réchauffement climatique et son impact sur la planète.
En matière de gestion de portefeuille, la « décarbonation » s’inscrit dans une démarche d’investissement durable et responsable. Elle consiste d’abord à mesurer l’empreinte carbone d’un portefeuille d’investissement en calculant les émissions de CO ? générées par les activités et les produits des sociétés dans lesquelles il est investi ; puis à réduire son exposition aux sociétés ayant le plus fort impact carbone, et à renforcer l’exposition de celles qui apportent des solutions à la transition énergétique.
Pour ne pas totalement exclure certains secteurs, l’investissement dans les entreprises les moins émettrices est privilégié et la détention d’actions d’entreprises très émettrices est limitée au maximum. Cette stratégie de « décarbonation » permet à la fois aux investisseurs d’orienter leurs investissements vers les entreprises les plus vertueuses dans leurs efforts de réduction d’émissions de CO ? et d’inciter les sociétés les plus carbonifères à prendre des mesures pour limiter leur impact sur l’environnement.
Encouragés par l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du 21ème siècle, de plus en plus d’investisseurs s’intéressent de près à la stratégie des entreprises dans un monde bas carbone.
L’engagement actionnarial se fait de plus en plus pressant auprès des entreprises très exposées aux risques de transition vers une économie bas carbone. De plus en plus de coalitions d’actionnaires utilisent leurs droits pour inciter les entreprises les plus carbo-intensives, énergies fossiles en tête, à faire évoluer leur business model.
Symboles du réchauffement climatique, les compagnies pétrolières sont les premières interpellées. En 2015, la quasi-totalité des actionnaires de deux principaux acteurs du secteur ont exigé plus de transparence sur l’impact du risque carbone sur leur investissement. En 2017, c’est un autre poids lourd de l’industrie qui a été sommé d’évaluer l’impact financier de la transition énergétique sur son activité.
En 2015, plus d’une centaine d’investisseurs, pesant plus de 10 000 milliards de dollars, se sont engagés à mesurer et à publier l’empreinte carbone de leurs portefeuilles. Deux initiatives de place formalisent les efforts des investisseurs en la matière, la Montréal Carbon Pledge et la Portfolio Decarbonization Coalition, lancées par les Principes pour l’investissement responsable (PRI) et l’UNEP FI (United Nations Environment Programme – Finance Initiative).
Si le mouvement est mondial, la France va encore plus loin : la loi de transition énergétique demande désormais les investisseurs institutionnels à prendre en compte les risques climatiques pour leurs investissements, en publiant par exemple la mesure des émissions de gaz à effet de serre associées aux actifs détenus et leur contribution dans la lutte contre le changement climatique et en faveur de la transition énergétique. La « décarbonation » des portefeuilles n’est donc pas prête de s’arrêter en si bon chemin...
Bertrand Alfandari , Novembre 2018
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