›  Note 

Bilan financier des 2 premiers quinquennats de la 5e République

A la veille d’une nouvelle élection présidentielle, qui pourrait voir une alternance politique, il est tentant de faire un court bilan des 2 premiers quinquennats de la 5e République. Nous allons comparer le 2e mandat de Jacques Chirac du 3 mai 2002 au 4 mai 2007 et celui de Nicolas Sarkozy du 4 mai 2007 au 5 avril 2012.

Les 2 septennats de François Mitterrand virent la bourse parisienne progresser de 250% lors du premier mandat de mai 1981 à mai 1988, malgré une baisse de plus de 30% au lendemain du fameux 10 mai 1981 et de 450% lors du 2ème septennat de mai 1988 à mai 1995.

A la veille d’une nouvelle élection présidentielle, qui pourrait voir une alternance politique, il est tentant de faire un court bilan des 2 premiers quinquennats de la 5e République. Nous allons comparer le 2e mandat de Jacques Chirac du 3 mai 2002 au 4 mai 2007 et celui de Nicolas Sarkozy du 4 mai 2007 au 5 avril 2012.

Rappelons que les 2 quinquennats auront connu une inflation modérée de respectivement 9,26% et de 8,27% pour la période la plus récente et 18,30% sur la décennie.

Nous incluons dans ce bilan les actifs réels comme l’immobilier, l’or ou le pétrole qui ont été les grands gagnants des 10 dernières années. C’est ainsi que, exprimé en dollar, l’or progresse de 121,5%, le baril de Brent de 144% pendant le premier quinquennat et de respectivement 137% et 89% pendant le 2e quinquennat.

Sur les 10 ans, en dollar, le lingot d’or progresse de 425% et le Brent de 362% !!!

Il faut signaler la performance de l’euro contre dollar pendant ces deux périodes : +48% sous Jacques Chirac, -3,85% sous Nicolas Sarkozy.

Le prix d’un appartement parisien, indice notaire - INSEE - cette fois-ci en euros, progresse de 80% sous Chirac et de 44% sous Sarkozy soit près de 160% sur 10 ans !

Les placements financiers souffrent de la comparaison avec les actifs réels même si les 2 périodes offrent des performances contrastées.

Le quinquennat Chirac voit le CAC 40 progresser de 61,50% et l’Euro Stoxx 50 de 43,33% avec les dividendes réinvestis, le CAC Mid & Small 190 (les valeurs moyennes) grimpe de 126% hors dividende. L‘indice MSCI pays émergents lui aussi hors dividende progresse de 89,56% en euros.

Ces progressions dépassent largement l’EONIA capitalisé (+13,77%), les obligations d’état (+27,75% ) ou les obligations privées BBB (+31,35%).

Les placements financiers souffrent de la comparaison avec les actifs réels même si les 2 périodes offrent des performances contrastées.
Bruno Le Chevallier

Le quinquennat Sarkozy offre un bilan inverse puisque que le CAC 40 recule de 33,83% et l’Euro Stoxx 50 de 36,92% avec dividendes réinvestis alors que le CAC Mid & Small 190 baisse de 26,82% hors dividende (contre une hausse de 8,45% pour les pays émergents). à l’inverse les obligations d’états progressent de 25,12% et les obligations corporate BBB de 23,13%.

Sur ces 10 ans, le CAC 40 avec dividendes réinvestis progresse de 6,88%, alors que l’Euro Stoxx 50 recule de 9,59% tandis que le Cac Mid & Small 190 progresse de 65,5% hors dividende. Sur la même période CCR Opportunity, fonds multi-capitalisations, essentiellement investi sur la zone euro, grimpe de 45,64% avec un gain de 77,97% sous Chirac et un recul de 18,17% sous Sarkozy.

Le rebond des actions à partir de 2002 après la crise des TMT de 2001, la grande crise de 2008 et des « subprime » et la crise de la dette européenne de 2011 expliquent ces performances contrastées et surtout décevantes par rapport aux actifs dits réels.

Le bon sens voudrait qu’aujourd’hui, sans tenir compte d’une alternance politique qui a favorisé dans le passé les actifs risqués - notamment les 14 années de François Mitterrand - les 5 prochaines années soient plus favorables aux actifs risqués.

Le retour à la moyenne, « return to the mean », axiome de base des investissements financiers, plaident pour une réallocation des actifs non risqués vers des placements, certes plus risqués, mais plus rémunérateurs dans la durée.

L’institut de l’épargne immobilière et financière le confirme à sa manière. Selon ses calculs sur 20 ans, de fin 1991 à fin 2011, les actions françaises offrent une rentabilité annuelle (TRI) de presque 8% contre 7,50% pour l’or, 4,79% pour les Sicav obligataires et un peu plus de 3% pour les SICAV monétaires et le livret A.

« Laissons du temps au temps » comme disait celui qui fustigeait à la belle époque des années 80 « ceux qui gagnent de l’argent en dormant ». Mais une chose est sûre : le temps travaille pour les placements actions.

Bruno Le Chevallier , Mai 2012

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Note Replay conférence digitale du 27/01/2022 : Présentation de l’étude de l’Investissement Responsable de 2021

Cette 3ème édition met en lumière l’évolution de la connaissance et de l’appétence des épargnants français pour les produits d’épargne responsable et mesure en parallèle les convictions et l’appropriation du sujet par les conseillers (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés