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Perspectives sur les obligations convertibles internationales en 2013 : des performances solides en vue, mais les risques subsistent

Selon Aviva Investors Londres, le marché international des obligations convertibles devrait générer des performances solides en 2013, mais les risques persistent en raison des incertitudes économiques, de la limitation du nombre d’émissions obligataires et de facteurs spécifiques liés à la classe d’actifs.

« Les obligations convertibles sont tributaires à la fois des marchés actions et des marchés de taux. Nous estimons que l’amélioration des fondamentaux des entreprises, associée aux valorisations actuelles, devrait permettre un rally sur les actions cette année. Par ailleurs, en raison du resserrement des spreads, les actions devraient représenter le principal moteur de performance des obligations convertibles en 2013. Historiquement, la classe d’actifs participe davantage aux périodes de hausse des marchés actions qu’aux périodes de baisse ; par conséquent, ces facteurs devraient se traduire en 2013 par des performances solides, à un chiffre, plutôt vers le haut de la fourchette » indique David Clott, Gérant Senior Obligations Convertibles Internationales chez Aviva Investors.

« Mais nous ne pouvons ignorer les risques politiques et économiques considérables à venir. Nous estimons que la poursuite de la crise en Europe, les interrogations sur la croissance chinoise et les incertitudes autour de la politique budgétaire américaine resteront des sources d’inquiétude pour les investisseurs. Mais en contrepartie, toute résolution - voire même un éclaircissement - sur ces sujets pourrait être un catalyseur à la hausse et déclencher un rebond durable et conséquent sur les marchés. »

L’équipe de gestion obligations convertibles d’Aviva Investors Londres a identifié trois facteurs de risques spécifiques à la classe d’actifs, qui seront à surveiller en 2013 :
- Une offre restreinte : par rapport aux niveaux historiques, la valorisation des obligations convertibles est raisonnable mais l’offre reste limitée à court-terme, ce qui pourrait créer un réel déséquilibre entre l’offre et la demande. Pourtant le marché primaire est attendu à la hausse cette année : émetteurs déjà présents sur le marché qui remplacent leurs émissions arrivant à maturité, ou sociétés à la recherche de capital opportuniste – par exemple, pour financer des acquisitions stratégiques ou toute autre forme de croissance.
- Polarisation du marché : les obligations convertibles de qualité « investment grade » restent chère ; en revanche, la valorisation des émissions high yield ou non notées est plus intéressante. Un grand nombre de larges émetteurs « investment grade » devraient voir leurs obligations arriver à maturité dans les 12 prochains mois. Ce facteur, associé à une demande qui reste élevée, devrait encore accentuer la tension sur le marché et faire grimper les valorisations. Si les investisseurs peuvent en tirer un bénéfice à court-terme, ces valorisations ne seront pas soutenables à plus long-terme.
- Evolution de la composition du marché : en raison de l’accès restreint au crédit bancaire en Europe, la composition du marché des obligations convertibles devient de plus en plus euro-centrique et le poids des émissions non notées et high yield progresse. A l’échelle mondiale, le volume des nouvelles émissions devrait suffire à compenser les obligations arrivant à échéance cette année ; mais c’est en Europe, selon nous, que la classe d’actifs pourrait offrir les meilleures opportunités de croissance. En soi, ce facteur n’est ni positif, ni négatif, mais il signifie que certains investisseurs pourraient souffrir de la réduction de leur univers d’investissement si leurs fonds présentent des contraintes géographiques.

David Clott conclut que : « Les perspectives s’annoncent semées d’embûches, qu’il s’agisse de risques macroéconomiques ou spécifiques à la classe d’actifs des convertibles. Mais nous croyons à une reprise des marchés actions en 2013, et les obligations convertibles en bénéficieront. Le gisement actuel d’obligations convertibles de nature mixte est suffisant pour permettre un positionnement qui protège à la baisse en cas de correction sur les marchés. Nous anticipons donc des performances solides sur cette classe d’actifs pour 2013 ; de plus, toute atténuation des incertitudes macroéconomiques pourrait jouer un rôle de catalyseur à la hausse. Nous privilégions les émetteurs mid caps au sein de secteurs tels que l’infrastructure, la santé et la technologie, qui offrent, selon nous, un potentiel de valorisation plus élevé ».

Next Finance , Janvier 2013

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