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Perspectives économiques et financières à 12 mois

Globalement, la situation économique est meilleure, tirée par les Etats-Unis, avec une croissance autour de 3 %. Mais cela masque des évolutions contrastées dont les conséquences vont se retrouver dans les politiques monétaires.

Matthieu Grouès, Associé-Gérant et Directeur des gestions, vous détaille son analyse et vous fait part de ses perspectives.

Aux Etats-Unis, après un accident de parcours au 1er trimestre, la croissance a fortement rebondi. Pourquoi ?

L’investissement est bien orienté, alors que la construction de logements reste en deçà des besoins, laissant une marge de croissance à l’avenir. Les créations d’emplois se maintiennent à un niveau élevé, ce qui devrait amener la Réserve Fédérale à remonter ses taux l’année prochaine.

Nous entrons dans une nouvelle phase du cycle économique qui pourrait, selon nous, durer encore au moins trois ans, avant que la hausse des taux ne provoque un ralentissement de la croissance. La Réserve Fédérale devrait progressivement normaliser sa politique monétaire et pourrait ainsi assurer un « soft landing ».

Zone euro, quels facteurs devraient aider l’activité à décoller ?

La stagnation du deuxième trimestre sous-estime la situation réelle de l’économie de la zone euro. En Allemagne, après un accident au deuxième trimestre, la croissance devrait se redresser. L’activité accélère en Espagne, en Irlande et au Portugal.

L’enjeu porte sur la France et l’Italie qui devront réformer leur économie afin de soutenir la croissance et gagner la clémence de la Commission Européenne concernant le budget.

L’activité économique se redresse progressivement. La probabilité de déflation nous semble limitée. Baisse de la devise, croissance du crédit et politique budgétaire plus favorable devraient permettre une accélération de la croissance.

Reste du monde, situation satisfaisante mais hétérogène ?

Effectivement, les indicateurs de conjoncture sont globalement mieux orientés, mais des divergences marquées subsistent ; le Brésil souffre, l’Asie résiste bien. Les exportations vers les pays développés sont en hausse. Certains pays pourraient cependant pâtir d’une remontée trop rapide des taux américains.

Marchés obligataires et change : la baisse des taux longs n’est-elle pas exagérée ?

En effet, les fondamentaux ne justifient plus des taux si bas. La Réserve Fédérale devrait rapidement normaliser sa politique monétaire et remonter ses taux. Cette remontée aux Etats-Unis aura un impact à la hausse sur les taux longs européens, les taux courts restant bas.

Maintenez-vous vos recommandations sur le marché actions européennes ?

La baisse de l’euro devrait soutenir les entreprises par la revalorisation mécanique du chiffre d’affaires et les gains de compétitivité. Les prévisions de résultats sont en baisse, mais c’est dans la zone euro que les prévisions de croissance de résultats sont les plus élevées sur 2 ans. Aux Etats-Unis, les profits des entreprises ont fortement augmenté et la nouvelle phase du cycle pourrait être moins favorable à leur croissance.

Matthieu Grouès , Octobre 2014

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