Les obligations convertibles mixtes européennes procurent le meilleur profil de convexité

Alors que les investisseurs cherchent à se protéger contre la hausse des taux, les obligations convertibles constituent une classe d’actifs à privilégier. Tout particulièrement les titres du gisement européen, dont la convexité et la valorisation des sous-jacents offrent une protection contre les mouvements de volatilité.

La recherche de convexité est un enjeu important pour les investisseurs, surtout dans la situation actuelle de resserrement des conditions monétaires, piloté par la Réserve Fédérale américaine.

Pour Kristell Agaësse, Responsable de la gestion obligations convertibles chez Rothschild & Cie Gestion, « le cycle de marché est propice aux obligations convertibles mixtes européennes. Celles-ci procurent un degré de convexité élevé, permettant de réduire la sensibilité d’une allocation à la hausse des taux obligataires, tout en procurant une sensibilité au marché actions assez significative, pour profiter du rebond des valeurs européennes ».

La composante ‘actions’ devrait être le principal moteur de performance des convertibles cette année comme en 2013, compte tenu du cycle de rattrapage des actifs boursiers européens.

Au plus fort de la crise financière, la composante ‘crédit’ a joué un rôle majeur dans la performance des convertibles. Cette orientation connaît une inflexion depuis le début du rallye boursier, à l’été 2012, et la composante ‘actions’ contribue à nouveau principalement à la performance des obligations convertibles.

« Dans le cadre de notre fonds R Conviction Convertibles Europe, nous recherchons une exposition convexe aux actions européennes couplée à une sélection de titres liée a notre gestion de conviction. Alors que les principaux indices convertibles de référence n’ont que très peu de sensibilité au secteur bancaire, nous faisons le choix d’exposer notre allocation aux secteurs des banques françaises ou italiennes, notamment au travers de stratégies options », analyse Kristell Agaësse. « La flexibilité de gestion de Rothschild & Cie Gestion permet de profiter de l’importante décote des actions de ces établissements, qui ne se justifie plus au regard des perspectives d’amélioration de la rentabilité de leurs fonds propres ».

Parmi les autres émetteurs jugés attrayants, elle distingue certaines entreprises technologiques, qui bénéficient d’une exposition à la reprise du cycle économique et d’un potentiel d’appréciation des marges bénéficiaires, via des plans de restructuration.

De même, des valeurs de la construction présentent aussi des niveaux de valorisation intéressants.

« La convexité de R Conviction Convertibles Europe s’est matérialisée sur deux ans par une surperformance de 15,1% par rapport à l’indice de référence ECI Europe, pour un niveau de volatilité quasi similaire. Cela répond à notre objectif premier, celui d’améliorer le couple rendement-risque sans pour autant abandonner nos convictions de gestion, qui représentent des moteurs de performance robustes » poursuit Kristell Agaësse.

Enfin, les fondamentaux du gisement européen sont bien orientés. Le marché primaire a retrouvé son dynamisme après le creux de 2011. Kristell Agaësse constate que « les émetteurs d’obligations convertibles européens recommencent à solliciter les marchés. En 2013, 46 émissions ont eu lieu en Europe pour un montant total de 22,6 milliards d’euros, soit quasiment le triple par rapport au montant de 2011 ».

Next Finance , Février 2014

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