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Les investisseurs se montrent plus optimistes envers les marchés internationaux

...mais ils préfèrent nettement investir dans leur pays d’origine. L’Enquête « Global Investor Sentiment » de Franklin Templeton montre que les sondés se veulent prudents à l’égard des perspectives mondiales d’investissement pour la prochaine décennie...

L’enquête internationale de Franklin Templeton montre qu’à court terme, Ies sondés restent assez prudents et préfèrent investir dans leur pays d’origine. Lorsqu’ils sont interrogés sur leur point de vue à long terme, ce sentiment commence à évoluer.

Optimisme des investisseurs

Dans son enquête mondiale annuelle, Franklin Templeton a relevé que 44 % des investisseurs interrogés à travers le monde anticipent un taux de rendement de leurs investissements de 5 % ou plus en 2012. De même, s’agissant précisément des actions, 40 % tablent sur des rendements de 5 % ou plus cette année. Les sondés se montrent plus optimistes pour ce qui est de l’horizon à 10 ans, 50 % attendant un rendement annualisé positif comparable.
L’Enquête Mondiale sur le Sentiment des Investisseurs de Franklin Templeton réalisée au début de l’année, a porté sur plus de 20 000 personnes dans 19 pays, représentant 70 % du PIB mondial [1]. Cette enquête donne un aperçu unique du sentiment et des points de vue à l’échelle mondiale à un stade décisif du cycle de marché.

La récente incertitude mondiale s’est traduite par une plus grande prudence et par une aversion au risque

L’incertitude entourant l’économie mondiale a continué à influer énormément sur le point de vue des sondés sur l’investissement. Un peu plus de la moitié des personnes interrogées (51 %) estime que l’économie mondiale s’est dégradée. 45 % des sondés indiquent qu’ils sont devenus « quelque peu voire plus » réticents à prendre des risques ces trois dernières années. Signe de cette prudence, seule une minorité de sondés (1 sur 5) cherchera à accentuer le profil offensif de ses portefeuilles cette année.
« L’incertitude mondiale continue à peser sur l’état d’esprit des investisseurs et rend d’autant plus nécessaire l’adoption d’un projet d’investissement bien diversifié et d’une stratégie de gestion des risques », a observé Greg Johnson, Président et Directeur Général de Franklin Templeton Investments. « C’est un domaine dans lequel les conseillers financiers peuvent clairement jouer un rôle déterminant selon nous, grâce à leur savoir-faire et aux précieux conseils qu’ils prodiguent aux investisseurs ».

Conclusions propres à la France

- 70 % des investisseurs français se montrent pessimistes à l’égard de leur économie locale, alors que 10 % font preuve d’optimisme. À horizon 10 ans, 43 % estiment que le taux d’inflation annuel s’établira à 5 % ou plus.
- Interrogés sur ce qu’ils recherchent le plus lorsqu’ils investissent, les investisseurs français ont d’abord cité « la performance » (37 %) puis « la transparence des frais de gestion » à 33 %.
- Parmi les Français sondés, 32 % estiment que l’Asie offrira les meilleurs rendements l’an prochain, suivie de la France (24 %) et du Moyen-Orient (11 %).
- Pour les cinq prochaines années, 57 % des Français interrogés estiment que les actions des marchés émergents offriront un taux de rendement de 5 % ou plus. Seuls 35 % pensent que les actions des marchés développés ou des marchés frontières obtiendront des résultats identiques.
- S’agissant de leur connaissance de la finance, 39 % des sondés français considèrent qu’ils ne maîtrisent pas très bien le sujet, alors que 26 % affirment ne pas le maîtriser du tout. Seuls 8 % pensent très bien connaître le domaine.
- Par conséquent, plus de la moitié des investisseurs français ont indiqué qu’un professionnel de la finance jouait selon eux un rôle important ou très important au moment de prendre la décision d’acheter ou de vendre des actions.

Une préférence pour le pays d’origine

L’enquête montre que les sondés ont une préférence marquée pour investir dans leur pays d’origine et pour des investissements plus proches de ce pays à court terme. Lorsqu’on leur donne le choix d’investir dans une seule région l’an prochain, plus de la moitié des sondés (56 %) optent pour leur pays d’origine. Fait surprenant cependant, seuls 37 % estiment que leur pays d’origine offrira les meilleures performances d’investissement.
La préférence pour le pays d’origine peut s’expliquer par deux facteurs principaux. D’après Dan Ariely, professeur à l’Université de Duke, « le premier est un optimisme excessif à l’égard de l’économie de son pays. L’enquête nous montre que les sondés de pratiquement tous les pays anticipaient des performances dans leur pays plus élevées que les niveaux statistiquement réalisables. Le deuxième facteur est très certainement lié aux difficultés de procédures pour investir en dehors du pays, par exemple le manque d’informations sur les moyens d’accéder à ces marchés, l’absence de recommandations pour les produits et, bien sûr, l’accès à un moins grand nombre de produits ».

Même si les personnes interrogées hésitent toujours à investir sur les marchés internationaux, la plupart d’entre elles se sont déjà lancées. La majorité (72 %) des sondés investit une part limitée (moins de 20 %) de son portefeuille en dehors de son pays d’origine. Parallèlement, une minorité d’investisseurs (28 %) investit actuellement 21 % ou plus de son portefeuille à l’extérieur de son pays d’origine. Ce pourcentage grimpe à 44 % en incluant ceux qui prévoient de réaliser un cinquième ou plus de leurs investissements en dehors de leur pays d’origine sur les 10 prochaines années. Cela montre que les investisseurs à long terme ont clairement tendance à se convertir aux marchés internationaux.

En France, 80 % des sondés investissent peu (à hauteur de moins de 20 %) en dehors de leur marché local actuellement. Néanmoins, à l’image de la tendance qui prévaut à l’échelle mondiale, les Français expriment le désir de renforcer leur exposition aux marchés internationaux dans les années à venir. Si seulement un cinquième des sondés français investissent actuellement 21 % ou plus de leur portefeuille à l’extérieur de leur pays d’origine, ce pourcentage grimpe à près d’un tiers (32 %) en incluant ceux qui prévoient de réaliser 21 % ou plus de leurs investissements sur les marchés internationaux au cours des 10 prochaines années.

« Si de nombreux investisseurs ont une préférence pour leur pays d’origine à court terme, les conclusions de l’enquête montrent que les sondés sont tentés à plus long terme d’élargir leur univers d’investissement à davantage de pays », a indiqué Greg Johnson, Président et Directeur Général de Franklin Templeton Investments.

Les marchés émergents offrent les rendements les plus élevés selon les sondés

Les personnes interrogées se montrent toujours un peu plus optimistes à l’égard des opportunités d’investissement sur les marchés émergents par rapport à celles qui se présentent dans les pays développés et pensent que les investissements sur les marchés émergents en actions comme en obligations offriront les meilleurs rendements par rapport aux marchés développés sur les 5 prochaines années.
Sur le plan régional, les participants dans la zone Asie Pacifique se montrent les plus optimistes pour ce qui concerne les actions des marchés émergents, 67 % tablant sur des rendements annuels de 5 % ou plus ces cinq prochaines années. En revanche, les personnes interrogées en Europe se veulent un peu moins optimistes, 56 % anticipant un taux de rendement comparable. La France se classe juste derrière l’ensemble de l’Europe, 46 % des sondés français indiquant que les actions des marchés émergents offriront un rendement de 5 % ou plus ces cinq prochaines années.

À l’échelle mondiale, les participants constatent aussi le potentiel des actions des marchés développés, un peu moins de la moitié (49 %) tablant sur un rendement annuel de 5 % ou plus. À titre de comparaison, 57 % des sondés dans les Amériques anticipaient des rendements de ces niveaux.

Autres principales conclusions

- Les personnes interrogées en Inde se montrent les plus optimistes à l’égard de l’avenir de leur économie locale (71 %). Viennent ensuite le Brésil (64 %) et Hong Kong (55 %), nettement au-dessus de la moyenne mondiale de 33 %. Les sondés français se veulent beaucoup moins optimistes, 10 % seulement ayant fait part de leur optimisme envers leur économie locale à l’horizon des trois prochaines années.
- La zone Asie Pacifique (54 %) et l’Amérique latine (55 %) ont pris la tête pour ce qui est des sondés qui anticipent des rendements positifs de 5 % ou plus dans le contexte de marché actuel. Au total, 44 % des participants à l’enquête dans le monde tablent sur ce niveau de rendements.
- S’agissant des risques d’investissement à long terme de diverses classes d’actifs ces 10 prochaines années, les actions sont considérées comme les titres les plus risqués par plus de la moitié (52 %) des sondés, suivies des obligations (38 %). En outre, moins de sondés pensent que les matières premières hors métaux (35 %), l’immobilier (33 %), les métaux précieux (31 %) et les marchés monétaires (30 %) se révèleront risqués durant la prochaine décennie.
- La France suit la tendance mondiale, 47 % des sondés jugeant les actions très risquées, suivies des obligations (36 %). En revanche, les métaux précieux et l’immobilier ne sont pas considérés comme risqués (44 % chacun).
- Les sondés accordent une très grande importance aux rendements garantis, 71 % les considérant comme l’un des facteurs les plus déterminants pour décider des régions et des produits dans lesquels investir.
- À l’image de la tendance mondiale, lorsqu’on leur donne une série de choix entre rendements garantis et variables, 38 % des investisseurs français en moyenne ont tendance à répartir leurs investissements entre le rendement garanti et un rendement qui a tendance à varier, couvrant ainsi les risques qu’ils perçoivent.

Méthodologie

L’Enquête « Global Investor Sentiment » 2012 de Franklin Templeton englobait les réponses de 20 623 personnes issues de 19 pays : Brésil, Chili, Mexique, Canada et États-Unis pour la région Amériques ; Australie, Chine, Japon, Hong Kong, Inde, Malaisie, Corée du Sud et Singapour pour la zone Asie Pacifique ; et Belgique, France, Allemagne, Italie, Pologne et Royaume-Uni en Europe.
L’enquête a été menée en partenariat avec Dan Ariely, professeur de psychologie et d’économie comportementale à l’Université de Duke et réalisée en ligne par Qualtrics. Les personnes interrogées ont été sélectionnées parmi celles qui se sont portées volontaires pour participer à des enquêtes et sondages en ligne. Tous les participants étaient âgés de 18 ans ou plus. Les enquêtes ont été réalisées entre le 30 janvier et le 13 février dans tous les pays, à l’exception du Canada, où l’enquête s’est déroulée du 2 au 8 mars. En général, la répartition par sexe était représentative de l’ensemble de la population de chaque pays, tout comme la situation de famille, le niveau d’éducation et l’âge.

L’enquête a recueilli les réponses de 1 084 personnes en France. Le panel de sondés est représentatif de toutes les régions françaises (18 % proviennent de l’Ile-de-France) et du profil de la population en termes d’âge et de sexe.

Next Finance , Mai 2012

Notes

[1] Source : Fonds monétaire international, Base de données Perspectives de l’économie mondiale, septembre 2011. Le chiffre du produit intérieur brut est basé sur la part du total mondial en parité de pouvoir d’achat (PPA).

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