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Los Angeles, New York et Londres, les capitales mondiales de l’industrie du divertissement, occupent les trois premières positions du nouveau classement Savills. Paris se place sur la troisième place du podium lorsque l’on prend en considération le coût de la vie.
Los Angeles, New York et Londres, les capitales mondiales de l’industrie du divertissement, occupent les trois premières positions du nouveau classement Savills. Paris se place sur la troisième place du podium lorsque l’on prend en considération le coût de la vie. La Ville Lumière est considérée comme offrant un bon équilibre entre les coûts et les opportunités immobilières.
Los Angeles, New York et Londres prennent la tête du classement « Media Cities » de Savills, qui passe en revue les grandes villes mondiales où sont produits, édités et consommés les films et les enregistrements de télévision et de musique. Atlanta, Pékin, Bombay (Mumbai, patrie de Bollywood) et Paris arrivent juste après ce trio, mais ces nouveaux prétendants se font rapidement une place reconnue, d’après le Conseil International en Immobilier Savills. Les spectateurs sont en effet désormais plus réceptifs aux contenus produits dans d’autres langues que leur langue maternelle et les nouvelles technologies ont permis d’internationaliser et de démocratiser l’industrie du divertissement.
Lagos, Buenos Aires et Dublin, actuellement respectivement classées en 20ème, 17ème et 16ème position, font partie des villes identifiées par Savills comme étant probablement destinées à progresser dans le classement au cours des prochaines années. À plus long terme, Savills mentionne Singapour, Le Cap, Albuquerque, Manchester mais aussi Changsha, Hengdian et Xiangshan en Chine comme des villes qui ne figurent pas encore au classement mais devraient sans doute bénéficier de l’internationalisation du paysage médiatique dans les années à venir.
Figure 1 - Classement Media Cities 2020, Savills World Research
Avec la poursuite des restrictions liées au Covid-19 qui compliquent l’organisation de spectacles et de contenu culturel en présentiel, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les services de streaming, accélérant ainsi, d’après Savills, une tendance de fond entamée depuis de nombreuses années déjà. De ce fait, des productions auparavant considérées comme s’adressant à un marché trop régional ou de niche sont maintenant regardées par des audiences de plus en plus internationales qui n’étaient généralement pas exposées à certains de ces contenus par le passé - on peut ainsi citer les séries dramatiques sud-coréennes ou « kdrama » diffusées auprès des nombreux spectateurs non-coréens de Netflix, par exemple. Tout ceci permettra selon Savills de diversifier les lieux de production hors des grandes villes traditionnelles de l’industrie du divertissement.
Sophie Chick, Directrice Savills World Research, commente ainsi les résultats du classement : « L’industrie du show business était déjà en train de changer avant la pandémie, mais la hausse en flèche de la demande pour du contenu en ligne cette année et l’importance grandissante de la technologie exercent des effets profonds sur les lieux et les modes de production de contenu multimédia. Les grands centres traditionnels et les nouveaux prétendants présentent chacun des avantages et opportunités spécifiques. Les premiers sont encore leaders sur ce marché et dans nos classements, cependant, en se projetant dans l’avenir, on voit qu’un secteur du show business plus diversifié à l’international permettra de développer une industrie du spectacle dans de nombreuses nouvelles villes, de fournir plus de contenu aux consommateurs et d’offrir une plus grande résilience face aux incertitudes du futur. »
Les grandes villes mondiales du divertissement et l’immobilier
Le coût des studios et leur disponibilité, les niveaux de loyers du bureau prime et le coût de la vie constituent tous, d’après Savills, des facteurs pris en compte par les sociétés du secteur lorsqu’elles choisissent les lieux d’implantation de leurs studios et bureaux. Un coût de la vie plus élevé affecte aussi les employés du secteur dans leur recherche de travail. Cependant, il leur faut trouver un équilibre entre coût de la vie et offres d’emploi, les villes les plus chères constituant souvent des viviers de compétences et des lieux de créativité et d’idées nouvelles. New York présente le coût de la vie le plus élevé des 20 Media Cities de Savills, tandis que Bombay (Bollywood) a celui le moins élevé (cf. figure 2). Pékin (5ème au classement global Savills Media Cities), Montréal (6ème) et Madrid (7ème) sont toutes dans le bas du tableau pour ce qui est du coût de la vie, elles pourraient donc monter dans le classement si le coût de la vie des créatifs devient un facteur plus important dans la production de spectacles dans les années à venir.
Joshua Gorin, Vice-Président et Directeur du bureau de Los Angeles Savills ajoute que : « L’industrie du divertissement a de plus en plus tendance à vouloir contrôler les studios d’enregistrement et plateaux de tournage sur le long terme plutôt que louer des surfaces en fonction des besoins pendant la durée d’un projet. Netflix a ainsi signé un accord de production avec Shepperton Studios au Royaume-Uni et fait l’acquisition d’ABQ Studios au Nouveau-Mexique afin de disposer de davantage de surface pour ses productions. Les nouveaux espaces de studio sont rares à Los Angeles, ce qui pousse de nombreux producteurs à s’éloigner de la ville, tandis qu’à Londres, New York, Atlanta et en Nouvelle-Zélande des entrepôts industriels et centres de distribution abandonnés sont reconvertis en studios pour faire face à la demande. Une utilisation plus innovante des espaces disponibles ainsi qu’un mouvement vers des lieux où les prix de l’immobilier sont plus bas mais où les talents du spectacle et de la tech sont présents représentent deux des principales tendances du secteur pour la prochaine décennie. »
Next Finance , Novembre 2020
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