https://www.next-finance.net/fr | |
Stratégie
|
L’analyse des portefeuilles des investisseurs révèle aujourd’hui une dérive vers une exposition de plus en plus forte aux risques, dans une perspective de recherche de rendement et dans un contexte d’apport massif de liquidités de la part des banques centrales.
Cette croissance considérable des risques se traduit par plus de dette privée, plus de duration, plus d’actions et plus d’illiquidité. De même le développement des ETF n’illustre pas seulement une défiance vis-à-vis de la gestion active, mais aussi la recherche de beta, d’une exposition directionnelle aux marchés. Ce sont des facteurs d’inquiétude, car le risque paraît être passé au second plan des préoccupations des investisseurs.
En outre, la baisse des taux réduit mécaniquement le matelas obligataire. Car l’investisseur subit un plus faible rendement, conjugué à une plus forte sensibilité à l’évolution des taux, donc une plus grande vulnérabilité vis- à-vis de leur remontée.
De même, la question de la valorisation des actions se pose, alors que le marché américain vient de connaître l’un des plus long « bull market » de son histoire, avec une performance annualisée de +25% sur les six dernières années. Dans ce contexte, les investisseurs se devront d’être réactifs et d’aller chercher de la performance à travers des stratégies de valeur relative. Pour ce faire, plusieurs thèmes domineront. Tout d’abord celui du cycle économique américain.
Dans ce cadre, sur l’obligataire, les obligations indexées seront privilégiées, mais aussi les obligations privées et plus particulièrement les loans, soutenus par le dynamisme du crédit, plutôt que l’investment grade, car sur ce dernier segment les taux sont quasiment incompressibles.
Sur les actions, les valeurs cycliques sont préférables aux valeurs défensives, « sur-achetées » et donc vulnérables au resserrement monétaire.
Si le scénario attendu de croissance soutenue ne se matérialisait pas, l’achat de protections sous la forme d’options (calls) T-Bonds devrait être mis en place.
Par ailleurs, le thème du lancement de son « Quantitative Easing » (QE) par la Banque centrale européenne va naturellement permettre de privilégier la dette périphérique, sécurisée par cette initiative (à l’inverse de la dette core, sur laquelle des positions vendeuses pourront être initiées) et il nécessite de privilégier aussi le dollar sur l’euro, car la guerre des changes va se poursuivre.
Sur les marchés actions, les small caps bénéficieront de la reprise économique en zone euro et devraient ainsi améliorer leurs marges.
Enfin, le thème du pétrole, dont les cours devraient rester bas longtemps, aura des répercussions diverses sur les actions des marchés émergents. La zone Asie devrait en profiter car elle est moins vulnérable aux capitaux externes et moins productrice de matières premières que d’autres zones émergentes, en particulier l’Amérique Latine. La dette émergente en dollar devra d’ailleurs être privilégiée sur celle en monnaie locale. Mais à l’inverse le high yield européen sera privilégié sur le high yield US, pénalisé par son exposition au secteur pétrolier.
Franck Nicolas , Janvier 2015
Une critique courante des modèles factoriels repose sur le fait qu’ils ne "répliquent que le bêta" - pas l’alpha pur que recherchent les allocataires. Cette critique est antérieure à l’appréciation des rotations factorielles. L’analyse d’Andrew Beer, dirigeant et co-fondateur de (...)
Fil d'actualité | |
Emplois & Stages | |
Formations |